Une nouvelle année, une nouvelle liste d’œuvres qui passent dans le domaine public aux États-Unis. Et cette fois, c’est du lourd : Tintin et Popeye rejoignent la fête ! Ces personnages emblématiques deviennent par conséquent utilisables sans payer de droits.
Tintin dans un film d’horreur ? Ce sera possible
Mais attention, il y a des subtilités : seules les versions originales de 1929 sont concernées. Par exemple, le Popeye que vous connaissez, boosté aux épinards, reste protégé. Eh oui, il n’a découvert sa fameuse boîte verte qu’en 1932. Quant à Tintin, il faudra se contenter des premières aventures du reporter intrépide et de son fidèle Milou, c’est à dire l’album (détesté par Hergé) « Tintin au pays des Soviets ».
Ce changement ne concerne pas que les personnages de bandes dessinées. Côté littérature, des classiques comme « Adieu aux armes » d’Ernest Hemingway et « À l’Ouest rien de nouveau » d’Erich Maria Remarque rejoignent également le domaine public. Du côté du cinéma, les amateurs de films cultes pourront redécouvrir Blackmail, le premier film parlant d’Alfred Hitchcock, ou encore Hallelujah, le premier long métrage d’un studio majeur avec un casting entièrement noir.
Alors, qu’est-ce que ça change ? Beaucoup de choses. Quand une œuvre entre dans le domaine public, tout le monde peut s’en emparer : artistes, écrivains, musiciens ou simples amateurs. Par exemple, si l’envie vous prend de transformer Tintin en super-héros ou de revisiter « Ain’t Misbehavin’ » de Fats Waller avec votre propre arrangement, c’est possible. Même les orchestres de lycée peuvent jouer des compositions de cette époque sans craindre les restrictions.
Cette liberté a déjà donné lieu à des projets surprenants. L’entrée dans le domaine public de personnages comme Winnie l’Ourson et Mickey Mouse a inspiré des films d’horreur décalés. D’ailleurs, selon Jennifer Jenkins, directrice du Centre pour l’étude du domaine public à l’université Duke, trois films Popeye en version slasher sont déjà en préparation ! Mais ce n’est pas tout : cette ouverture permet aussi de redécouvrir des pépites oubliées et de leur donner une nouvelle vie.
Le domaine public, c’est un terrain de jeu infini. Des œuvres comme le « Boléro » de Maurice Ravel, « Rhapsody in Blue » de George Gershwin ou encore les premières interprétations de Louis Armstrong deviendront également accessibles. Bien sûr, cela concerne la composition musicale et non les enregistrements originaux, qui restent protégés par d’autres lois.
En Europe, le cas de Tintin est différent : les œuvres d’Hergé resteront protégées jusqu’en 2054. Mais aux États-Unis, cette entrée dans le domaine public marque un tournant culturel. Que vous soyez artiste en herbe ou simple curieux, l’année 2025 va offrir une occasion unique de revisiter, réinterpréter et partager ces classiques qui font partie du patrimoine collectif. Qui sait ? Peut-être qu’un nouveau chef-d’œuvre verra le jour grâce à ces œuvres devenues libres.
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