Arrivé en fanfare en Europe en 2023, Temu promettait monts et merveilles : des produits bon marché, livrés gratuitement, et des promotions à gogo. Un an plus tard, la plateforme attire des millions de clients, mais aussi de sérieux soupçons.
Temu : le e-commerce qui fait frémir
Côté produits, c’est la soupe à la grimace : jouets aux normes douteuses, cosmétiques sans liste d’ingrédients et notices en chinois. Les Douanes, dépassées par le flot de colis, laissent passer de nombreux articles non conformes. Bref, Temu rime souvent avec galère côté qualité.
Mais ce n’est pas tout. L’appli de la plateforme, téléchargée en masse, fait l’objet d’accusations lourdes : certains experts en sécurité parlent carrément d’espionnage. En mars, une campagne promo a enfoncé le clou : en échange de bons d’achat, les clients devaient accepter l’exploitation à vie de leurs données personnelles, y compris leurs photos et leur voix. Temu nie en bloc, mais l’image de l’entreprise a pris un sérieux coup… ce qui lui vaut un Cactus d’or bien mérité !
Autre lauréat du jour : Dazn, la plateforme qui diffuse la Ligue 1, écope du « Cactus du low cost ». Si vous trouvez que ça sent le cramé, vous n’êtes pas seul. Lancée à 29,99 € par mois, l’offre a vite été soldée à 19,90 €, faute d’abonnés. Aujourd’hui, seuls 400.000 courageux y auraient souscrit, et pour cause : la qualité est à la hauteur des prix bradés.
« Tout est low cost », lâche Romain Molina, journaliste spécialiste du ballon rond. Moins de caméras, pas de programmes avant ou après-match, et une réalisation à l’économie : on est loin de l’expérience premium proposée par Amazon Prime l’an dernier. Même la Ligue 1 semble avoir baissé les bras. Résultat : des fans frustrés, une production bâclée, et Dazn finit hors-jeu.
Pour Free, l’année a viré à la catastrophe. En 2024, l’opérateur a subi un piratage d’une ampleur inédite. Deux fichiers ont été dérobés : l’un contenant les données personnelles de 19,1 millions de clients, l’autre les coordonnées bancaires de 5,1 millions d’entre eux. Les hackers, sans scrupules, ont publié des extraits sur des forums et mis tout le lot en vente pour 70.000 $.
La communication de Free a, elle aussi, été piratée, du moins en esprit. L’opérateur n’a d’abord pas évoqué les données bancaires volées, alimentant l’inquiétude de ses clients. Pour un fournisseur d’accès, on a vu plus rassurant. Free reçoit donc le « Cactus de la vulnérabilité ».
Avec ces trois grands ratés parmi plusieurs autres, les Cactus de la consommation 2024 ne manquent pas de piquant. Si Temu, Dazn et Free pensaient passer entre les gouttes, ils se sont bien trompés. Une chose est sûre : quand les entreprises titanesques trébuchent, les consommateurs, eux, n’oublient rien.
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