Mauvais départ pour le père de Simba. En 2019, Jon Favreau conclut une année de tous les records pour Disney avec une relecture du chef-d’œuvre Le Roi Lion. Exit l’esthétique très colorée et onirique de la proposition de Rogers Allers et Rob Minkoff, le réalisateur d’Iron Man s’inspire du documentaire pour réinventer la quête initiatique de Simba et le conflit avec Scar. Le public est au rendez-vous, Le Roi Lion récolte 1,6 milliard de dollars dans le monde. Rapidement, Disney officialise la mise en chantier d’un autre projet du genre. Cette fois-ci, il n’est pas question de s’emparer d’une intrigue illustre, mais d’imaginer les événements qui ont conduit à la mort de Mufasa. Les rancœurs entre Scar et le père de Simba sont dépeintes devant la caméra de Barry Jenkins. Le réalisateur de Moonlight s’affranchit de l’ultra-réalisme de son prédécesseur pour immortaliser une savane plus colorée et merveilleuse.
Après une année de tous les records, et la célébrité du personnage, Disney s’attendait à dominer le box-office de fin d’année. Mickey espérait récolter plus de 50 millions de dollars pour son premier weekend sur le sol américain. Une période plus propice aux divertissements familiaux et une licence emblématique, c’était un plan a priori sans accroc pour la firme. Elle n’avait sans doute pas anticipé la ferveur du public à l’égard d’une autre boule de poil. Mufasa se hisse à la seconde place du podium américain, derrière Sonic. Il récolte seulement 35 millions de dollars, loin derrière les 50 millions escomptés. Selon Variety, le film a coûté quelque 200 millions de dollars à produire, et 100 millions pour la promotion, Disney n’a donc pas le droit à l’erreur. Il devra dépasser les 500 millions pour se rentabiliser. Les fêtes de fin d’années devraient jouer en la faveur de ce projet, force est d’admettre que ce lancement est particulièrement décevant.
Sonic distance Mufasa
La star du box-office américain de cette fin décembre n’est pas issue d’un univers animé de légende, mais d’une saga vidéoludique illustre. Sonic s’en sort avec les honneurs, des critiques plutôt enthousiastes et un lancement à 62 millions de dollars sur 3 761 salles nord-américaines. C’est 339 salles de moins que Mufasa… et 27 millions de plus. Chris Aronson, président de la distribution nationale, se réjouit de ces résultats. “Sonic va dominer pendant les fêtes”. Preuve s’il en fallait une de l’importance qu’a désormais le hérisson bleu pour Paramount, un quatrième film est déjà au programme des prochaines années.
Mufasa n’a pas tout perdu, puisqu’il s’invite en tête du box-office français en l’absence du héros SEGA. La relecture du classique d’animation a réalisé 142 674 entrées pour son premier jour, sur 683 sites. Dans l’Hexagone, Disney peut s’attendre à dépasser les trois millions d’entrées. Il ne devrait néanmoins pas surpasser le métrage de 2019 et ses 630 000 tickets vendus dès le premier jour. À noter que Sonic n’est pas encore sorti en France, le rendez-vous est pris pour le 25 décembre. Le premier film n’avait eu aucun mal à trouver son public, il était resté en tête du box-office français pendant plusieurs semaines.
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