C’est un coup dur, ferme et définitif pour le géant de la pornographie française Jacquie et Michel. Depuis 2022, la société mère de l’entreprise poursuit la star du X Nikita Bellucci et son compagnon, après que le couple ait plusieurs fois critiqué l’industrie du divertissement pour adultes en interview. Parmi les accusations formulées contre la plateforme, on retrouve notamment des conditions de travail floues, poussant les acteurs et les actrices à s’imposer d’autres pratiques que celles pour lesquelles ils avaient signé, ou encore les menaces publiques prononcées par des employés de chez Jacquie et Michel contre celles et ceux qui tentaient de dénoncer leur environnement de travail.
700 000 € de dommages et intérêts
Suite à un contrat perdu avec Canal+, directement imputé aux déclarations de l’actrice, estime Jacquie et Michel, la plateforme réclamait 700 000 € d’indemnités en guise de dédommagement. L’entreprise n’aura finalement pas eu gain de cause. Début 2024, rappellent nos confrères de L’Informé, le tribunal de commerce de Paris s’était déclaré incompétent pour trancher le litige opposant le couple au site pour adultes. Cette semaine, les accusations de “stratégie marketing déloyale” viennent à nouveau d’être déboutées par la Cour d’appel de Paris.
Cette fois, la décision se veut ferme et définitive… au moins sur le fond. La Cour d’appel a renvoyé l’examen de l’affaire devant le tribunal judiciaire de Paris, compétent en matière de diffamation, et le groupe Arès, propriétaire de la marque, a confirmé qu’il poursuivra bien le couple pour ses déclarations, toujours accessibles en ligne, malgré le délai de prescription de trois mois qui existe sur ce type de propos litigieux.
Jacquie et Michel ont du souci à se faire
Reste que si Canal+ a effectivement décidé, il y a quelques années, de suspendre la diffusion de la chaîne pour adultes Jacquie et Michel TV, les accusations de Nikita Bellucci et de son mari ne sont que la partie immergée de l’iceberg. En juin 2022, neuf plaignantes accusaient la plateforme de tentative de viol, viols et viols aggravés, ainsi que de complicité de proxénétisme, proxénétisme aggravé et complicité de traite d’êtres humains. Mis en examen, l’ancien propriétaire du site Michel Piron avait finalement été entendu comme témoin assisté. L’entreprise à l’image franchouillarde a été revendue après le début des poursuites à un groupe d’investissement américain. Pas sûr, donc, qu’elle réussisse à se relever après ce nouveau coup dur.
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