La Commission européenne a trouvé sa nouvelle cible pour attaquer Apple. Après le port de charge, le monopole de l’App Store ou encore ses applications natives, ce sont maintenant les paramètres de connexion à des produits tiers qui sont pointés du doigt. Pour se défendre de ces nouvelles accusations (et éviter une enquête de plus), Apple vient de publier un livre blanc.
Au sein de ce dernier, la marque à la pomme explique soutenir les projetas de lois européens sur l’interopérabilité des appareils électroniques, même ceux de marques concurrentes. Autrement dit, Bruxelles veut faciliter la connexion entre deux appareils concurrents, comme un iPhone et une Samsung Galaxy Watch par exemple.
Si Apple se dit en accord avec ces principes de base, la firme de Cupertino précise néanmoins que ce projet de loi pourrait prêter à confusion. En effet, il pourrait être mal interprété. Apple estime qu’il présente des risques pour la vie privée des utilisateurs dans sa configuration actuelle.
Apple face à Bruxelles : nouvel acte
Dans son livre blanc intitulé “It’s getting personnal” (cela devient personnel en bon français) la marque à la pomme explique vouloir aider l’Europe à avancer sur des questions d’interopérabilité entre les appareils. La Pomme ne précise pas comment, concrètement, elle pourrait aller dans ce sens, mais elle se dit en accord avec le principe de fond.
Elle critique néanmoins la forme. Elle assure recevoir des dizaines de messages demandant l’interopérabilité de ses appareils avec des produits tiers. Si, comme le veut Bruxelles, la Pomme acceptaient toutes ces demandes, des entreprises tierces pourraient “profiter” de cette position pour soutirer des données personnelles à des utilisateurs à des fins malveillantes.
L’exemple de Meta
Dans son livre blanc, Apple prend un exemple très clair pour justifier sa position. C’est celui de Meta. Le groupe fondé par Mark Zuckerberg demande à Apple de faciliter la connexion entre les lunettes et casques connectées de la marque avec les iPhone, iPad et Mac. Jusque là, aucun problème.
Mais Meta demande également que tous les messages et e-mails reçus en notifications avec ces appareils soient lus par le réseau social Facebook, ou ses petits frères WhatsApp et Instagram. Une violation de la vie privée des utilisateurs dont Apple ne veut pas être complice.
Pour Apple, la demande d’interopérabilité faite par Bruxelles ne va, aujourd’hui, pas dans le bon sens. Elle laisse trop de pouvoir aux entreprises tierces et met à mal les réglementations RGPD. Reste à savoir quelle réponse Bruxelles va accorder à ce livre blanc d’Apple. Est-ce que les 15 arguments de la marque à la pomme vont être entendus et avoir un quelconque poids dans les négociations ? Réponse dans les prochains mois.
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