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Les panneaux solaires en kits vont-ils êtres interdits ?

La récente mise à jour de la norme NF C15-100 suscite de vives inquiétudes au sein du secteur des énergies renouvelables, notamment concernant les panneaux solaires en kits.

Une nouvelle réglementation sème le trouble dans le secteur des énergies renouvelables en France. La récente mise à jour de la norme NF C15-100, publiée par l’Association française de normalisation (AFNOR) en août 2024, pourrait avoir des conséquences importantes sur l’avenir des panneaux solaires “plug and play”, ces kits solaires faciles à installer et de plus en plus populaires auprès des particuliers.

Une mise à jour de la NF C15-100 qui pose probléme

La norme NF C15-100, qui régit les installations électriques basse tension, stipule désormais qu’« un générateur d’énergie électrique ne doit pas être connecté à un circuit terminal par le moyen d’un socle de prise ou d’une fiche ». Cette formulation a immédiatement suscité l’inquiétude des professionnels du secteur, car elle semble remettre en question le principe même des kits solaires plug and play, conçus pour être branchés directement sur une prise standard.

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan, deux acteurs majeurs de la filière, ont rapidement réagi en appelant à une clarification de la norme. Ils soulignent que ces équipements sont déjà encadrés par un référentiel technique précis et rappellent que la norme NF C15-100 ne devrait en principe concerner que les installations fixes, et non les équipements mobiles.

Un marché en plein boom

L’enjeu est de taille : ces kits solaires, vendus entre 500 et 600 euros pour deux panneaux généralement, représentent une solution accessible et simple pour les particuliers souhaitant s’engager dans l’autoconsommation avec l’énergie solaire. Leur interdiction pourrait freiner considérablement le développement de cette technologie en France, alors même que la transition énergétique est une priorité nationale.

Heureusement, la nouvelle version de la norme n’entrera en vigueur de manière obligatoire qu’en septembre 2025, laissant ainsi un délai d’un an pour apporter les clarifications nécessaires. Deux scénarios sont envisagés : soit une exemption explicite pour les kits solaires plug and play, soit l’obligation de les raccorder à une ligne électrique dédiée avec un disjoncteur différentiel, ce qui garantirait une utilisation plus sécurisée mais augmenterait les coûts d’installation.

En attendant, les conditions actuelles d’installation de ces kits restent en vigueur. Elles comprennent l’utilisation obligatoire d’un micro-onduleur, une puissance maximale de 3 kWc, une protection différentielle de 30 mA sur le tableau électrique, et l’installation sur une prise standard de 16A maximum avec mise à la terre.

Un avenir pour le moment incertain

La filière solaire française reste mobilisée pour trouver une solution qui permettra de concilier sécurité et accessibilité. L’exemple de pays européens comme l’Allemagne et la Suisse, qui ont adopté une approche réglementée en imposant une limite de 600W par circuit, pourrait inspirer une solution de compromis.

Dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie et de recherche de solutions écologiques, l’avenir des panneaux solaires plug and play en France reste incertain. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si ces équipements pourront continuer à jouer un rôle dans la transition énergétique du pays.

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