Le décret n° 2024-1074, publié au Journal officiel le 29 novembre 2024, apporte des modifications significatives au Code de la route, notamment l’interdiction des feux arrière rouges clignotants sur les vélos.
Une mesure controversée
L’interdiction des feux arrière clignotants, très prisés des cyclistes, a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté cycliste. Cependant, les autorités affirment que cette mesure vise à améliorer la sécurité de tous les usagers de la route. Selon la Sécurité routière, les feux clignotants ne permettent pas une visibilité suffisante, particulièrement dans l’obscurité. De plus, ils peuvent créer une confusion avec les nouveaux feux indicateurs de direction désormais autorisés.
Selon un expert en sécurité routière, “Ces nouvelles règles visent à accroître la sécurité des cyclistes tout en leur donnant plus de flexibilité dans le choix de leur équipement d’éclairage.” Il souligne que l’objectif principal est d’uniformiser les pratiques et d’éviter toute confusion pour les autres usagers de la route.
Les nouvelles règles d’éclairage
Le décret maintient l’obligation d’avoir un feu de position avant jaune ou blanc et un feu arrière rouge, tous deux non clignotants. Cependant, il introduit également plusieurs nouveautés :
- L’autorisation d’un feu de position avant ou arrière supplémentaire (blanc à l’avant, rouge à l’arrière, non clignotant)
- La possibilité d’installer un feu stop rouge à l’arrière
- L’autorisation de feux indicateurs de direction orange clignotants
- La permission d’ajouter des dispositifs fluorescents ou rétro-réfléchissants latéraux passifs supplémentaires
Ces changements offrent aux cyclistes davantage d’options pour améliorer leur visibilité, tout en maintenant une cohérence dans l’éclairage des vélos sur la route.
Des sanctions pour non-conformité
Cette nouvelle réglementation oblige de nombreux cyclistes à modifier leur équipement. Les utilisateurs de feux arrière clignotants devront les remplacer par des modèles fixes, ce qui peut représenter un coût supplémentaire et une adaptation des habitudes. L’industrie du cycle devra également s’adapter à ces nouvelles normes.
Afin de sensibiliser les cyclistes à l’importance d’un bon éclairage, une amende forfaitaire de 11 euros pourra être dressée pour non-respect de ces nouvelles règles d’éclairage !
Malgré l’interdiction des feux clignotants arrière, le décret ouvre la voie à de nouvelles possibilités en matière d’éclairage. Les cyclistes peuvent désormais porter des équipements lumineux personnels, tels que des gilets ou des casquettes lumineuses, offrant une visibilité accrue sans contrevenir à la loi.
De plus, les pneus à dispositifs rétro-réfléchissants peuvent désormais remplacer les catadioptres obligatoires dans les roues, une disposition qui s’inspire de la réglementation allemande. Cette mesure offre une alternative esthétique et pratique.
Autres modifications du Code de la route
Le décret n’aborde pas uniquement la question de l’éclairage. Il supprime également l’obligation pour les cyclistes de se rabattre lorsqu’ils circulent à deux de front dans certaines zones à circulation, telles que les aires piétonnes, les zones de rencontres et les voies vertes. Cette mesure vise à faciliter la circulation des cyclistes tout en respectant la priorité des piétons dans ces zones.
En conclusion, bien que l’interdiction des feux arrière clignotants puisse sembler contraignante pour certains, elle s’inscrit dans une démarche globale visant à améliorer la sécurité routière pour tous. Les nouvelles options d’éclairage autorisées offrent des alternatives intéressantes et devraient permettre aux cyclistes de rester visibles tout en respectant la réglementation.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.