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Les toits de Paris au patrimoine culturel de l’UNESCO

Incontournables symboles du paysage urbain haussmannien, les toits en zinc de Paris sont désormais inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Une reconnaissance qui met en lumière le travail des couvreurs, et qui soulève aussi des questions sur l’avenir de ce matériau face au réchauffement climatique.

Les toits en zinc de Paris, véritables cartes postales de la capitale, viennent de décrocher leur place au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ce n’est pas tant les toits eux-mêmes que les techniques utilisées pour les restaurer qui sont à l’honneur. Depuis le XIXᵉ siècle, ces savoir-faire permettent de maintenir ces étendues grises caractéristiques du paysage parisien que le monde entier nous envie !

Les toits de Paris, maintenant reconnus mondialement

L’UNESCO met en avant le travail des couvreurs, ces artisans qui, dans des conditions souvent extrêmes, redonnent vie à ces toits chargés d’histoire. « Avec près de 80 % des toits de Paris couverts de zinc, la ville est une archive vivante de ces compétences », souligne l’organisation.

Grimper sur les toits de Paris, c’est une vocation qui mêle amour des hauteurs et fascination pour l’architecture. Fantine Dekens, 21 ans, incarne cette nouvelle génération d’artisans, comme elle l’explique chez AP. Ancienne barmaid devenue couvreuse, elle raconte : « Il y a une sorte de romantisme autour des toits de Paris qui m’a attirée. Être en extérieur, c’est génial, mais il faut aimer le défi physique. Il fait souvent très froid ou très chaud, et le matériel est lourd. Ce n’est pas un métier qu’on fait éternellement.»

Les journées de ces couvreurs sont rythmées par des gestes précis, hérités du XIXᵉ siècle. Ils mesurent et découpent chaque feuille de zinc pour qu’elle épouse parfaitement la forme du toit. Le travail, exigeant, s’accompagne néanmoins de moments suspendus. « On chante, on crie, on profite de la vue sur tout Paris. C’est incroyable », s’enthousiasme Fantine.

Pourtant, ce métier souffre d’un manque de main-d’œuvre. La reconnaissance de l’UNESCO pourrait être un tremplin pour attirer de nouvelles recrues et sensibiliser à l’importance de préserver ces techniques.

Si les toits en zinc symbolisent Paris, ils posent aussi des questions dans un contexte de réchauffement climatique. Sous une chaleur écrasante, ces toits peuvent atteindre jusqu’à 80 °C, rendant les logements en dessous difficilement habitables en été. Des études ont souligné que les températures sont jusqu’à 6 °C plus élevées sous ces toits qu’aux étages inférieurs.

Pour répondre à cette problématique, la Ville de Paris explore plusieurs solutions : la végétalisation, des peintures claires ou l’installation de panneaux solaires. Le maire adjoint chargé de la transition écologique Dan Lert, a même évoqué dans Le Parisien des projets innovants pour adapter ces toits au futur, tout en respectant leur histoire.

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Source : AP News

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