Suivant le succès de Vice-Versa 2 au cinéma, Pixar profite d’une période propice au divertissement familial pour s’inviter dans les rayons de la plateforme Disney+. Si l’écurie renoncera très prochainement à produire des séries pour le petit écran, Rêves Productions est une pénultième tentative de réunir ses spectateurs les plus fidèles autour d’une nouvelle leçon de vie. Pari réussi ?
De quoi ça parle ?
Dans le cerveau de Riley, il n’y a pas que les émotions qui s’affairent à l’accompagner dans toutes les étapes de sa vie. Sous l’impulsion de Joie et ses compères, Rêves Productions doit livrer les plus beaux rêves possibles pour aider la jeune fille à grandir. La réalisatrice star du département, Paula Persimmon, éprouve néanmoins quelques difficultés à se renouveler. Après plusieurs échecs, elle est forcée de s’associer au vaniteux Xeni, un metteur en scène de rêves éveillés prêt à tout pour gravir les échelons. Leur collaboration va s’avérer particulièrement tumultueuse.
Notre avis
Pixar n’a que très peu donné dans les productions dérivées depuis le lancement de Disney+ en 2019. Jusqu’ici, les séries consacrées aux univers emblématiques se limitaient à des petites pastilles, reprenant certains personnages et thématiques. Fourchette se pose des questions ou encore Pixar Popcorn, les propositions de la lampe bondissantes étaient assez anecdotiques. Avec Rêves Productions, on s’approche plus de ce que le studio propose dans les salles obscures. Naviguant entre la réalité de Riley et les coulisses de la société de production, la narration semble profiter de plus de marge de manœuvre que ses prédécesseures. S’il n’est évidemment pas question d’entraver un potentiel troisième film — la série se situe entre le volet 1 et 2 — force est de constater qu’elle est la première à avoir vraiment quelque chose à raconter.
Au travers des pérégrinations de Paula Persimmon, la création de Mike Jones interroge la difficulté des adultes à voir leurs enfants grandir. Elle encapsule aussi les défis de la préadolescence, entre amourettes fantasmées et difficultés à trouver sa place dans l’univers parfois cruel du collège. Quatre épisodes suffisent à la série pour nous convaincre que l’univers de Vice-Versa a encore énormément à offrir. Le ludisme certain du format — une comédie de bureau comme The Office ou Parks and Recreation — en fait aussi une belle trouvaille pour les adultes qui ont déjà été séduits par le film de Pete Docter et sa suite. On se surprend même à s’émouvoir pour ces personnages hauts en couleur, dépassés par la tournure des événements.
On peut aussi souligner le soin apporté à l’esthétique de Rêves Productions, qui n’a pas à rougir face à ces aînés au cinéma. On retrouve l’univers riche et coloré de la licence, sous une nouvelle lumière grâce aux emprunts de la mise en scène aux mockumentaire. Caméra à l’épaule et interviews accompagnent les héros de cette aventure qui vaut définitivement le coup d’œil.
Rêves Productions sort ce mercredi 11 décembre sur Disney+. Tous les épisodes sont déjà disponibles, de quoi découvrir ce petit interlude d’animation en famille.
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