Xiaomi, déjà un acteur incontournable du marché des smartphones, a fait une entrée remarquée dans le secteur des véhicules électriques en mars dernier avec la sortie de la SU7. Cette berline, commercialisée à un prix extrêmement compétitif sous les 30.000 euros (en Chine, s’entend), a rapidement conquis le marché chinois. En novembre, le constructeur avait déjà livré 100.000 unités, un objectif initial atteint avec deux mois d’avance. Xiaomi prévoit d’atteindre les 130.000 livraisons d’ici la fin de l’année.
Succès retentissant pour la SU7
Ces chiffres confirment une forte demande, mais aussi une stratégie de production efficace. L’activité automobile de Xiaomi a généré 9,5 milliards de yuans (1,24 milliard d’euros) de revenus au troisième trimestre 2024, en hausse de 52 % par rapport au trimestre précédent. Cette performance a été soutenue par les déclinaisons haut de gamme de la SU7, comme les versions Pro et Max, qui affichent des prix plus élevés, ce qui augmente logiquement la marge moyenne des ventes.
En parallèle, Xiaomi a récemment lancé la SU7 Ultra, un modèle sportif et haut de gamme affiché à plus de 106.000 euros. Ce modèle, déjà disponible en précommande, sera livré dès mars 2025, et il aura pour effet de renforcer l’image de marque du constructeur, enfin, si tout va bien.
En 2025, Xiaomi entend passer à la vitesse supérieure avec le lancement de son deuxième modèle, le MX11, un SUV électrique directement positionné face au Tesla Model Y. Prévu pour le premier trimestre, ce véhicule sera conçu pour capitaliser sur le succès de la SU7 tout en offrant une alternative à un prix inférieur à celui du Model Y, estimé à partir de 33.000 euros en Chine.
Les sources indiquent que le MX11 partagera certains éléments techniques avec la SU7 mais adoptera un design original, avec des lignes latérales plus fluides. Le véhicule intègrera également des innovations technologiques, comme le système de freinage intelligent développé par Bosch, un partenaire stratégique dans la stratégie d’expansion de Xiaomi.
Xiaomi accélère aussi la construction de la deuxième phase de son usine de véhicules électriques à Pékin. Prévue pour être opérationnelle d’ici juillet 2025, cette nouvelle capacité de production devrait permettre d’assembler jusqu’à 300.000 véhicules par an, ce qui consolidera la place de l’entreprise sur le marché.
Xiaomi se donne donc les moyens de s’imposer comme un acteur majeur dans le secteur des voitures électriques. Si le succès de la SU7 témoigne de l’intérêt du public pour ses offres, le défi sera de maintenir cette dynamique face à une concurrence féroce menée par Tesla, Nio et Xpeng.
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