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Péage en flux libre : ne vous faites pas avoir

Depuis cet été, les barrières de péage ont disparu de certains axes routiers. Comment ça marche et que risque-t-on si on ne règle pas à temps ?

Rendre les trajets plus fluides, plus écologiques et limiter les risques d’accrochage. Ce sont les arguments du Ministère des l’Écologie pour justifier la disparition des barrières de péage de certains axes routiers. Depuis cet été, certaines autoroutes ont adopté un nouveau mode de contrôle des entrées et sorties des automobilistes sur les tronçons payants. S’inspirant des méthodes employées à l’étranger, comme au Canada où les portiques remplacent les stations de péages, ces péages en flux libre visent à faciliter les trajets. Dès le 10 décembre, l’axe Poissy-Can sera concerné. Mais comment ça marche et comment ne pas se faire avoir ?

La plaque d’immatriculation comme ticket

Sur les trajets concernés, les automobilistes seront avertis par des panneaux de la rencontre prochaine d’une zone de péage à flux libre. Pas d’arrêt pour récupérer un ticket, c’est la plaque d’immatriculation qui servira de référence pour la facturation. Concrètement, les portiques présents au début du tronçon vont scanner les voitures pour déterminer, une fois la parcelle payante terminée, la somme dont les automobilistes devront s’acquitter. Selon une communication du Ministère chargé des Transports, ce nouveau mode de facturation doit permettre de fluidifier le trafic les jours de forte affluence, réduire les risques d’accrochages au redémarrage et faire des économies d’essence. Selon le Ministère de l’Écologie, l’économie annuelle est estimée à 9,5 millions de litres de carburant pour les seuls trafics A13 et A14. L’organisme gouvernemental ajoute que les automobilistes pourront réaliser une économie de 30 minutes, hors période de fort trafic et hors télépéage, sur un trajet de 2 h 30 en moyenne.

Vous avez 72 heures pour payer

Flux libre ne veut néanmoins pas dire gratuit, et les automobilistes devront s’organiser pour régler leur dette le plus rapidement possible. Ils disposent de trois jours pour honorer leur facture via plusieurs modes de paiement. Il est possible de le faire en ligne, en renseignant simplement sa plaque d’immatriculation sur les sites des détenteurs des axes routiers concernés. ALIAE pour l’A79 et Sanef pour l’A13 et l’A14. Les détenteurs d’un boîtier télépéage n’auront pas à réaliser l’opération, le trajet étant directement intégré au sein de leur abonnement. Enfin, pour les personnes ne disposant pas d’accès à internet, il est aussi possible de se rendre dans un point de vente Nirio, le service de paiement du groupe FDJ. Le plus souvent, il s’agit d’enseigne de tabac-presse. La FDJ revendique 10 000 points de paiement agréés sur le territoire. Pour l’A79, des bornes à pied ont été mises en service dans “l’attente du développement d’une solution de paiement dans des commerces de proximité”.

Passé les 72 heures de délais, la société concessionnaire établira un procès-verbal et enverra un avis de paiement au titulaire du certificat d’immatriculation. Il est assorti d’une amende forfaitaire de 90 euros, réduite à 10 euros si la situation est régularisée dans les quinze jours suivant l’envoi. Passé deux mois, l’amende atteindra la somme de 375 euros. Le Ministère chargé des Transports va lancer une campagne de communication d’envergure pour s’assurer que tous les automobilistes connaissent les nouvelles règles en vigueur sur les tronçons concernés.

Et pour une voiture de location ?

Dans l’éventualité où les automobilistes utiliseraient une voiture louée, la marche à suivre est sensiblement la même. Au moment de renseigner la plaque d’immatriculation, il est possible de renseigner la plage horaire durant laquelle le véhicule a été en votre possession. La fonctionnalité permet de ne voir apparaître que les péages pour les trajets réalisés à cette période et ainsi éviter les mauvaises surprises si les clients précédents n’ont pas réglé leur dû.

Quels axes sont concernés ?

Dès le 4 novembre 2022, l’axe entre Dijon en Saône-et-Loire et Montmarault dans l’Allier, s’est équipé de portiques et fonctionne en flux libre. Le tronçon entre la Défense et Orgeval (A14) actait aussi ce passage au péage à flux libre en juin dernier. Dans quelques jours, ce sont pas moins de 210 kilomètres de l’A13 et l’A14 qui seront concernés. Les barrières disparaîtront dans la nuit du 9 au 10 décembre entre Poissy et Caen et dans la nuit du 10 au 11 pour les entrées et sorties de l’A13. La carte détaillée se trouve ci-dessous. À quelques semaines des vacances de fin d’années, les efforts de communication des détenteurs des axes routiers devraient s’intensifier.

Péage Flux Libre Autoroutes
© Ministère de l’Écologie

Données collectées par le système

Concernant la collecte de données, le site du Ministère de l’Écologie évoque seulement les informations nécessaires au paiement du péage. Cela comprend les informations du véhicule (image, plaque, modèle) ainsi que l’heure et le lieu du passage. Après le paiement du péage et à l’issue du délai de conservation nécessaire dans l’éventualité d’une réclamation, les informations seront supprimées. Les données ne peuvent dans tous les cas pas être utilisée à d’autres fins, dans le respect du RGPD.

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