Passer au contenu

Piratage : l’un des plus grands réseaux de streaming illégal vient de tomber

22 millions d’utilisateurs et 10 milliards d’euros de manque à gagner, les autorités européennes vient de mettre la main sur un important réseau de streaming illégal.

“Les autorités ont porté un coup dur aux réseaux de streaming illégaux en fermant l’un des plus grands services illégaux au monde”. Eurojust, l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale, vient d’annoncer la bonne tenue d’une opération d’envergure et menée conjointement par les autorités suisses, croates, italiennes, suédoises et britanniques pour démanteler un service utilisé par 22 millions de personnages dans le monde. Ce mardi 26 novembre, pas moins de 100 perquisitions ont été menées contre 102 suspects. Cette enquête a entraîné l’arrestation de onze suspects en Croatie. Plus d‘1,6 million d’euros en cryptomonnaie a été retrouvé, ainsi que 40 000 euros en espèce. Ils sont suspectés d’avoir diffusé des contenus provenant de services de streaming par abonnement, tels que Netflix ou encore Prime Video, ainsi que d’avoir “piraté 2 500 chaînes de télévision”. Il s’agit essentiellement de canaux dédiés aux compétitions sportives, très présentes sur les réseaux pirates.

Cet important réseau affichait des profits mensuels à hauteur de 250 millions d’euros. Le préjudice pour les détenteurs des droits d’auteurs est estimé à 10 milliards d’euros. Pour échapper aux autorités, les suspects utilisaient “des services de messagerie cryptés pour communiquer et de fausses identités pour enregistrer des numéros de téléphone, des cartes de crédit, des locations de serveurs et des abonnements de télévision”. Le 26 novembre, les serveurs hébergeant le site illégal ont été saisis et fermés, perturbant les services. Le nom du réseau n’a pas été communiqué.

Les autorités musclent leur jeu

Il y a quelques jours, le tribunal judiciaire de Paris a tranché au sujet de 53 plateformes diffusant des matchs provenant des réseaux de Canal+ et DAZN. Les fournisseurs d’accès ont été intimés de couper l’accès ces sites souvent hébergés à l’étranger. Quelques semaines plus tôt, c’est le géant Braflix qui fermait ses portes après avoir été ciblé par les autorités. Reste que ces blocages sont facilement contournables et que de nombreux sites fleurissent à travers le monde. L’ACE, Alliance for Creativity and Entertainment, a musclé son jeu en recrutant une vétérante du FBI pour intensifier la traque des réseaux pirates. Tandis que l’arrivée des offres plétoriques telles que Netflix ou Prime Video semblait avoir signé la fin du piratage et du streaming illégal, ces pratiques illicites ont le vent en poupe. Face à un éclatement de l’offre autant qu’une hausse généralisée du prix des abonnements, les internautes sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des moyens peu recommandés. La fréquentation des sites du genre est en hausse de 12% en quatre ans. En 2024, on dénombre pas moins de 385 millions de connexions quotidiennes à des outils et services pirates. 

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : Eurojust

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode