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29 sites pirates ont été bloqués en France, et ce n’est que le début

La justice française poursuit sa guerre contre le téléchargement illégal, et vient d’ordonner le blocage d’une trentaine de sites pirates.

C’est une nouvelle décision du Tribunal de Paris qui vient porter un coup supplémentaire aux sites illégaux. Les fournisseurs d’accès Internet Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom, ont été sommés cette semaine de bloquer 29 nouveaux sites pirates proposant du streaming et des téléchargements illégaux.

Après avoir reconnu une “atteinte à un droit d’auteur ou à un droit voisin”, le tribunal judiciaire de Paris a pris la décision, ce lundi 25 novembre 2024, de “faire cesser une telle atteinte” en ordonnant le blocage des sites concernés. La liste s’allonge, mais la lutte anti-téléchargement est encore loin d’être gagnée.

Liste des 29 sites pirates bloqués en France

  • astreaming.eu
  • cinehub.wf
  • cinemay.website
  • dustreaming.host
  • filmstreaming1.vin
  • freemovies.one
  • frenchstream2.click
  • Lookmovie2.to
  • papadustream.work
  • parstream.cc
  • seefrench.pro
  • senpaistream.org
  • seriecenter.cc
  • series-streamings.net
  • series-streamings.co
  • seriestreaming.live
  • seriestreaming.club
  • streamcomplet.buzz
  • voir-seriestreaming.wiki
  • wikiserie.wiki
  • filemoon.sx
  • fmembed.cc
  • filemoon.in
  • filemoon.link
  • filemoon.nl
  • filemoon.wf
  • filemoon.eu
  • filemoon.art
  • cdn112.com

Une victoire pour les ayants droit

Réclamée de longue date par plusieurs syndicats et représentants des ayants droit, à l’image du Syndicat de l’Édition Vidéo Numérique, du Syndicat des Producteurs Indépendants, du Centre national du Cinéma et de l’Image animée ou encore de la Fédération Nationale des Éditeurs de Films, la mesure restrictive est perçue comme une nouvelle victoire pour l’industrie multimédia. Depuis des mois, les blocages s’enchaînent en France, obligeant les FAI à prendre des mesures drastiques pour bloquer certains noms de domaines sur le territoire. En 2024, près de 2000 sites ont été sanctionnés, indiquait récemment l’Arcom.

À compter de la décision de justice, les fournisseurs d’accès Internet ont désormais 15 jours pour appliquer le blocage, faute de quoi ils pourront, à leur tour, être tenus pour responsables et écoper d’une sanction judiciaire. Comme à chaque décision similaire, ces derniers ont plusieurs options pour se conformer à la loi. Le plus souvent, c’est celle du blocage DNS qui est privilégiée.

Et après ?

Reste que comme souvent sur Internet, contourner les interdictions ne prend que quelques minutes. Les 29 sites visés par la justice française n’ont pas été fermés, puisqu’ils sont simplement bloqués par les fournisseurs d’accès. Concrètement, lorsque vous entrez l’URL de l’un d’entre eux depuis la France, vous serez automatiquement redirigés vers un message d’erreur. En revanche, il suffit d’utiliser un VPN ou un changement de DNS pour contourner le blocage, puisque les sites continuent d’exister au-delà des frontières hexagonales. Un rapide détour par le navigateur de Tor nous confirme que le blocage n’est qu’un mur de paille, que bon nombre d’internautes ne se priveront pas de faire tomber pour continuer d’accéder à leurs contenus gratuits. La guerre entre ayants droit et plateformes illégales est loin d’être terminée.

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