Clap de fin pour la prime à la conversion. Cette aide, qui permettait d’obtenir jusqu’à 5.000 euros pour l’achat d’un véhicule peu polluant en échange d’une voiture ancienne, sera supprimée l’an prochain. Selon le ministère de l’Économie, l’objectif est de recentrer les moyens financiers sur le bonus écologique et le leasing social, des dispositifs jugés plus efficaces pour encourager l’acquisition de véhicules électriques.
Bonus écologique et leasing social
Instaurée en 2018, la prime à la conversion a permis de renouveler une partie du parc automobile français. Plus d’un million de primes ont été distribuées, touchant principalement des ménages modestes, souvent ruraux, et ciblant des véhicules à forte empreinte carbone (autrement dit, les plus polluants). En 2024, ce dispositif avait déjà été réduit, avec des conditions de revenus plus strictes et des montants plafonnés. Les véhicules mis à la casse, pour 75 % des diesels âgés de 19 ans en moyenne, étaient remplacés à 66 % par des modèles électriques ou hybrides.
Mais Bercy estime que la prime n’a pas l’impact suffisant pour justifier sa prolongation. Le ministère rappelle que cette mesure coûtait environ 150 millions d’euros par an, un montant désormais réorienté vers des dispositifs jugés plus stratégiques.
Le bonus écologique, principal outil de l’État pour soutenir la transition énergétique des automobilistes, est maintenu. Il offre actuellement une aide de 4.000 à 7.000 euros, selon les revenus. « C’est un choix que n’ont pas fait certains de nos voisins, comme l’Allemagne », souligne le ministère, qui y voit une solution pour rendre les véhicules électriques plus accessibles.
Autre levier : le leasing social, une formule de location de véhicules électriques à tarif réduit, destinée aux ménages les plus modestes. Ce dispositif sera accompagné par des « certificats d’économie d’énergie », un mécanisme financé par le principe du « pollueur-payeur ». L’objectif ? Encourager non seulement les particuliers, mais aussi les entreprises à électrifier leur flotte.
Le budget alloué aux aides à la mobilité propre atteindra ainsi un milliard d’euros en 2025, un montant qui suscite pourtant des critiques : c’est moitié moins qu’en 2024… Le risque est celui d’un ralentissement de la transformation du parc roulant.
Des mesures supplémentaires, comme des sanctions pour les entreprises ne verdissant pas leur flotte, sont également à l’étude.
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