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Pour le plus grand fabricant de batteries au monde, la cellule 4680 d’Elon Musk « va échouer »

Le ton monte entre Robin Zeng, fondateur du géant chinois des batteries CATL, et Elon Musk, le patron de Tesla. Lors d’une visite de ce dernier en Chine en avril dernier, les deux hommes ont débattu des technologies de batteries pour véhicules électriques. Et Pour Robin Zeng, pas de doute : l’approche d’Elon Musk avec les cellules cylindriques 4680 est vouée à l’échec.

Tesla mise gros sur ses cellules 4680 aux capacités énergétiques cinq fois supérieures. La production a déjà atteint 100 millions d’unités, et ces batteries équipent des modèles phares comme le Cybertruck. Mais selon Robin Zeng, patron de CATL, elles souffrent de limitations fondamentales : « Elon ne sait pas fabriquer une batterie. C’est une question d’électrochimie, pas de mécanique », a-t-il confié à Reuters. Si Elon Musk cherche à se donner le beau rôle dans les domaines du logiciel, de la mécanique ou de l’intelligence artificielle, ses compétences en matière de batteries seraient, selon Robin Zeng, plus limitées.

Une bataille technologique qui électrise l’automobile

CATL, de son côté, privilégie les batteries au phosphate de fer et de lithium (LFP), réputées pour leur coût abordable et leur durabilité. Ce choix propulse les véhicules électriques de Tesla en Chine, mais aussi des modèles comme la Mustang Mach-E et le F-150 Lightning de Ford. Un contraste frappant avec la stratégie de Tesla, qui semble chercher à maximiser l’autonomie des véhicules avec ses cylindres 4680.

Outre la technologie des batteries, Robin Zeng a également pointé du doigt l’habitude d’Elon Musk de fixer des délais irréalistes. « Peut-être qu’un projet demande cinq ans, mais il dira deux ans », critique-t-il. Une stratégie assumée par le patron de Tesla, qui avoue vouloir ainsi maintenir la pression sur ses équipes. Pourtant, cette approche n’est pas sans risque, notamment pour les investisseurs et les consommateurs lassés des annonces ambitieuses mais parfois décevantes.

La promesse de Musk de lancer des versions entièrement autonomes de la Model 3 et de la Model Y dès 2024, ou encore un robotaxi sans volant ni pédales en 2026, suscite ainsi un sérieux scepticisme. Depuis une décennie, les prévisions de Tesla sur la conduite autonome peinent à se concrétiser, ce qui alimente les critiques et la déception.

Au-delà des questions technologiques, l’affrontement entre CATL et Tesla illustre une tension plus large entre les États-Unis et la Chine dans le secteur des véhicules électriques. CATL, leader mondial des batteries, reste limité dans ses ambitions américaines en raison de mesures protectionnistes. Pour autant, Robin Zeng ne ferme pas la porte à un développement futur aux États-Unis, notamment via des partenariats comme celui noué avec Ford pour produire des batteries dans le Michigan.

Si les deux hommes s’accordent sur la direction générale – à savoir l’importance de l’intelligence artificielle et des véhicules autonomes – leurs divergences sur la manière d’y parvenir montrent à quel point la transition vers l’électrique fait toujours des étincelles.

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Source : Reuters

2 commentaires
  1. il est vrai que pour le moment, on ne peut pas donner tord à CATL.
    On attends toujours la batterie révolutionnaire 4680 , avec des promesses et des délais jamais respectées.
    C’était pareil avec le cybertruck, faut-il parler du roadster…

  2. Tu attends quoi ?
    “Tesla mise gros sur ses cellules 4680 aux capacités énergétiques cinq fois supérieures. La production a déjà atteint 100 millions d’unités, et ces batteries équipent des modèles phares comme le Cybertruck.”

Les commentaires sont fermés.

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