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La Chine travaille sur “Haolong” une navette réutilisable d’un nouveau genre

L’agence spatiale chinoise vient de présenter les plans de “Haolong” sa navette spatiale qui doit lui ouvrir les portes de l’espace.

Dans l’espace, on dit souvent que les frontières n’existent plus. Depuis le début du nouveau millénaire, des astronautes américains, européens et des cosmonautes russes travaillent ensemble, au sein d’un immense complexe, l’ISS. Si la station spatiale internationale a très bien porté son nom pendant un temps, elle est maintenant concurrencée par d’autres stations, nationales.

La Chine a été le premier pays à concevoir sa propre station. Déçue de la rotation mise en place par la NASA dans l’ISS, l’agence spatiale chinoise (CNSA) a décidé de se débrouiller par ses propres moyens. Si l’idée de concevoir, seule, une station en orbite a longtemps été une chimère, auquel beaucoup n’apportait pas d’intérêt, la Chine les a tous fait mentir.

L’Empire du Milieu a d’un côté réussi à construire une station en orbite, habitable, mais elle a déjà envoyé des astronautes pour l’habiter. Elle réfléchit maintenant à une utilisation sur le long terme, dans un modèle proche de celui de l’ISS. Pour y arriver, une question est à résoudre, celle de la logistique.

Au début de l’ISS, la NASA pouvait compter sur la navette spatiale, et la Chine semble avoir aimé ce modèle, vu qu’elle le reproduit aujourd’hui. Le CNSA vient ainsi de présenter les plans de sa navette spatiale réutilisable. Baptisée, Haolong, elle a été construite par l’Institut de recherche et de conception aéronautique de Chengdu.

Avec cette navette, la Chine espère multiplier les vols de ravitaillement vers sa station en orbite. Pour l’heure composée de trois modules (alignés les uns à la suite des autres), la station spatiale chinoise devrait s’étendre à 6 modules distincts, prenant une forme de T.

Une navette américaine 2.0

En ce qui concerne Haolong, la navette s’inspire grandement des réalisations américaines des années 90. Elle mesure 10 mètres de haut pour 8 de large et doit être lancée par une fusée pour quitter la Terre. Une fois en orbite, elle est capable de rejoindre la station spatiale chinoise, livrer sa cargaison et rentrer sur Terre. Ce vol retour s’effectue comme un avion de ligne, avec un contact avec le sol à l’horizontal, comme les navettes américaines pouvaient le faire dans les années 90 et 2000.

Grâce à ce nouveau modèle de construction, la Chine espère réduire les coûts nécessaires au lancement de missions dans l’espace. Avec une navette réutilisable, en plus de l’argent économisé, la Chine pourrait grandement accélérer son développement, lançant plusieurs missions par mois à l’instar de SpaceX et de ses fusées réutilisables, capables de voler deux fois en quelques jours d’intervalle.

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