Votre Airfryer est-il un redoutable espion à la solde du gouvernement chinois ? C’est du moins ce que laisse entendre l’association de consommateurs britannique Wich ?, qui a passé au crible trois modèles de friteuses à air connectées. Dans une étude parue ce mardi 5 novembre dernier, l’organisme alerte sur une flopée d’autorisations cachées dans ce type d’appareils, pour la plupart originaires de Chine.
Localisation, micro et infos personnelles
Pour en arriver à ses conclusions, l’organisme s’est penché sur trois airfryers bien connus du grand public : deux des marques chinoises Xiaomi et Aigostar, et une de la société américaine Cosori. Leur point commun, en plus de promettre une friture sans huile, réside dans leur connectivité. Toutes les trois fonctionnent en effet via une application mobile, qui permet de piloter la cuisson et de centraliser ses recettes directement depuis son smartphone.
Le problème, c’est que si les friteuses en question ne sont pas les seules à vouloir jouer la carte de la connectivité à tout prix — quitte à faire dans le gadget, comme nous l’avons plusieurs fois constaté lors de nos tests — elles se montrent particulièrement intrusives. L’association indique ainsi que parmi les autorisations requises, les trois machines testées demandaient “d’enregistrer du son sur le téléphone de l’utilisateur, sans raison précise“. L’airfryer d’Aigostar souhaitait quant à lui connaître le genre et l’âge de son propriétaire. Enfin, la friteuse Xiaomi fonctionnerait en collaboration avec les trackers publicitaires de Facebook, TikTok et de Tencent, pour recueillir des informations sur les habitudes de navigation de ses utilisateurs. Localisation, posts likés sur les réseaux sociaux… certaines données auraient ainsi été collectées de manière plus ou moins opaque, et envoyées à des serveurs situés en Chine.
Une défense bien huilée
Contactées par l’association de consommateurs britannique, Xiaomi et Cosori affirment que la sécurité et la conformité de ses produits à l’échelle européenne reste une priorité absolue, et que “aucune information personnelle” n’est vendue à des tiers. Les marques précisent aussi que plusieurs fonctionnalités ne sont actives que sur certains marchés mondiaux.
Ce n’est pourtant pas la première fois que ce type de produit est pointé du doigt. Après les accusations portées contre le géant Huawei, les fabricants asiatiques sont régulièrement soupçonnés d’espionnage industriel, dans un contexte géopolitique tendu avec la Chine. Les friteuses ne sont d’ailleurs pas les seules à être pointées du doigt. Dans son étude, l’organisme a testé tout un panel de produits différents, et relève des “preuves d’une surveillance excessive”.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Mais c’est pas la Xiomi dont vous avez fait la pub cette semaine dans une de vos annonces sponsorisées du style “Xiaomi pète une durite et ATOMISE le prix de son AirFryer”?
Le JDG à la solde du gouvernement chinois?
+1
Dès lors qu’il est question d’argent…
En même temps, la marque la plus connue, c’est le ninja… indice ..?
“la friteuse Xiaomi fonctionnerait en collaboration avec les trackers publicitaires de Facebook, …”
La fameuse entreprise Chinoise Meta (je me disais bien que Zuckerberg me faisait plus penser à un Asiatique qu’un Occidental) 😂😂