La Spectre affiche des ambitions électriques tout en restant, rassurez-vous, profondément Rolls-Royce. À première vue, cette imposante « deux portes » pourrait facilement rivaliser en taille avec une limousine. Ici, pas question de s’inspirer des coupés compacts et sportifs ; la Spectre occupe la route avec une grandeur qui frôle l’insolence.
Le luxe électrique
Avec ses 5,5 mètres de long, elle repose sur la même plateforme que le Cullinan, le SUV de la marque, et le légendaire Phantom. Le tout, bien sûr, pour offrir aux passagers arrière le confort d’un salon roulant, avec des sièges individuels, climatisés et massants.
À l’ouverture, les fameuses portes arrière, baptisées « coach doors », s’ouvrent avec une lenteur majestueuse, facilitant l’entrée en scène des passagers — car ici, chaque montée à bord est digne d’une choréographie ! Mais Rolls-Royce n’allait pas risquer un drame pour les fermetures : les portes se referment automatiquement en appuyant sur un bouton, ou même, pour le conducteur, en pressant simplement la pédale de frein. C’est qu’on ne peut décemment pas s’attendre à ce qu’un propriétaire de Spectre ferme ses propres portes…
Le vrai luxe, c’est la puissance maîtrisée. Avec ses 577 chevaux et un couple généreux de 900 Nm, la Spectre semble se jouer des lois de la physique. Sa conduite, silencieuse et douce comme un tapis volant, doit certainement impressionner. Rolls-Royce a pensé aux détails : le mode « B », activable sur le sélecteur de vitesse, permet de récupérer de l’énergie en freinant et de goûter aux joies d’une conduite presque à une pédale, un gadget technique que même les plus sceptiques finiront par apprécier.
La marque n’a pas laissé passer l’occasion de rappeler son attachement aux matériaux nobles et aux options sur-mesure : chaque Spectre est personnalisable jusqu’au moindre bouton de la console. Des options qui font flamber la facture, de base à 420 000 $.
Et que dire de la recharge ? La Spectre partage sa technologie de batterie avec la BMW i7, permettant une recharge rapide à 80 % en une demi-heure. Mais pourquoi se salir les mains dans une borne publique ? La vraie expérience Spectre, c’est de brancher le véhicule tranquillement chez soi, pour le retrouver rechargé au matin. Car finalement, si vous devez vous préoccuper des bornes, c’est peut-être que la Spectre n’était pas vraiment faite pour vous.
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