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Dragon : la capsule de SpaceX sur le point de réaliser une manoeuvre inédite

Pour la première fois, l’engin de la firme d’Elon Musk va donner un coup d’accélérateur pour corriger l’orbite de la Station spatiale internationale – une responsabilité traditionnellement assumée par le contingent russe. Cela aidera SpaceX à préparer la fin de vie de la vénérable station, qu’elle sera chargée d’exécuter à l’horizon 2030.

Aujourd’hui, une capsule Dragon de SpaceX arrimée à la Station spatiale internationale va procéder à une manœuvre inédite : elle va mettre ses moteurs en marche sans se désolidariser de la station afin de corriger son orbite.

Techniquement, ce n’est pas la première fois qu’un engin réalise ce genre de manoeuvre. Il s’agit en effet d’une partie cruciale de la maintenance de la station. Sur son orbite de résidence, à environ 400 km d’altitude, l’ISS n’est pas entièrement sortie de l’atmosphère. Il reste quelques particules d’air susceptible de générer une friction significative, ce qui a pour effet de ralentir l’engin. Cet effet est quasiment imperceptible d’une heure à l’autre; mais sur le long terme, il est tout sauf négligeable, car cela signifie que la station perd progressivement de l’altitude. Il faut donc lui donner des coups de boost réguliers pour éviter une rentrée atmosphérique catastrophique.

Une alternative aux engins russes

Traditionnellement, ce sont presque toujours des engins russes de la famille Progress qui ont hérité de cette responsabilité. Mais les relations entre les agences spatiales des deux pays se sont nettement refroidies depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, à tel point que l’ancien directeur de Roscosmos, le sulfureux Dmitry Rogozine, avait suggéré que la Russie pourrait abandonner l’ISS à son sort en cas d’ingérence américaine. 

Heureusement, l’intéressé a fini par être limogé par Poutine lui-même avant de pouvoir mettre ses nombreuses menaces à exécution. Depuis, son successeur Iouri Borissov s’est montré beaucoup plus pragmatique et coopératif. Mais le contingent russe compte tout de même prendre ses distances avec l’ISS et commencer la construction de sa propre station dès 2028. L’agence américaine a donc estimé qu’il serait judicieux d’avoir son propre engin capable de booster l’ISS en cas de désistement russe, ne serait-ce que par principe de précaution. La manœuvre du Dragon, la première de ce genre pour un engin estampillé SpaceX, sera donc un grand pas dans cette direction.

Préparer la fin de vie de l’ISS

Mais cette initiative ne signifie pas que les Dragons s’apprêtent à prendre le relais des engins russes. À moins d’une nouvelle friction majeure, ces derniers resteront sans doute les garants du maintien en orbite de l’ISS sur les prochaines années. En réalité, le véritable objectif de cette mission est assez différent. Il ne s’agit pas d’une simple maintenance de routine, et c’est même tout l’inverse ; il s’agit avant tout de préparer le désorbitage de l’ISS.

Pour resituer le contexte, l’ISS est une structure vieillissante qui commence à approcher de la retraite. Même si elle joue un rôle absolument central dans les sciences spatiales depuis plus de 25 ans, elle commence à souffrir de nombreux problèmes structuraux liés à son grand âge. La NASA a donc pris la décision de mettre fin à cette superbe aventure ; un engin spécifiquement conçu pour l’occasion se chargera de la freiner afin de la désorbiter définitivement d’ici quelques années. En juillet dernier, la NASA a officiellement déclaré qu’elle avait sélectionné SpaceX pour jouer le rôle du bourreau.

L’entreprise d’Elon Musk a été chargée de concevoir une version modifiée de sa capsule Dragon, qui a déjà rallié l’ISS à de nombreuses reprises pour des missions de ravitaillement et de transfert d’équipage. Ce nouveau modèle sera plus imposant, et bénéficiera d’un système de propulsion nettement plus puissant afin de pouvoir déloger cette station de 450 tonnes de son perchoir.

Mais concevoir un nouveau système de propulsion taillé sur mesure ne s’improvise pas. SpaceX va donc profiter du prochain boost de l’ISS pour collecter des tas de données, afin de préparer ce Dragon modifié dans les meilleures conditions possibles. Cela permettra d’éviter toute mauvaise surprise le jour J.

Il sera donc intéressant de suivre cette mission, qui sera sans doute une formalité pour SpaceX, mais aussi et surtout le développement du remorqueur qui tirera la station vers sa dernière demeure au début de la prochaine décennie.

 

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4 commentaires
  1. Effectivement grosse coquille, surtout quand on part du principe que le poids est le problème principal pour envoyer du matériel dans l’espace … c’est 450 tonnes et c’est déjà beaucoup.

  2. 450 tonnes qui vont se scratcher à l endroit ou le Capitaine Nemo à coulé son Nautilus! lieu le plus isolé de Toutes terres et du monde des vivants sur notre Planète et, qui portera son nom Nemo ! Lieu ou des extra terrestre y on auraient établis une base sous marine impossible à prospecter! Merveilleux
    Merci Thank you merci a vous et Tous!

Les commentaires sont fermés.

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