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Ticket resto au supermarché : le gouvernement veut une nouvelle prolongation

L’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires semble bien parti pour être reconduite une année de plus, au moins.

Le choix est applaudi par les consommateurs, tandis que les restaurateurs crient au scandale. Fin octobre, le gouvernement a confirmé son projet de prolonger l’utilisation des tickets restaurants dans les supermarchés. La décision n’a pas encore été entérinée : il faut pour cela que les parlementaires la valident définitivement. Reste que, comme c’était déjà le cas l’année dernière, elle est particulièrement attendue chez les consommateurs.

Une nouvelle prolongation à venir

Jusqu’en 2022, les sandwichs, salades, plats cuisinés, produits laitiers, fruits et légumes étaient les seuls produis de consommation courante à pouvoir être réglés en tickets restaurant dans les supermarchés. Tous les produits bruts, ne pouvant pas être directement consommés sur place dans le cadre d’une pause déjeuner, étaient, de facto, exclus de l’équation.

En 2022, alors que le pays est en pleine crise du Covid-19 et que les restaurants affichent portes closes, tout change. Pour contrer le confinement autant que l’inflation, le gouvernement accorde aux consommateurs une dérogation spéciale, ouvrant les tickets resto à la quasi-totalité des produits alimentaires vendus en grande surface. À l’époque, le plafond journalier passe de 19€ à 38€, avant de repasser à 19€, et de remonter à 25€, sous la pression des consommateurs. La dérogation court jusqu’au 31 décembre 2023, mais elle est finalement prolongée d’un an, malgré les vives oppositions des restaurateurs qui dénoncent une concurrence déloyale des supermarchés et la mise en péril de leur activité.

Les restaurateurs en guerre

C’est finalement vers une seconde prolongation que se tourne le gouvernement. La secrétaire d’État à la consommation Laurence Garnier l’a confirmé dans une interview donnée au Parisien ce 24 octobre 2024, le gouvernement est favorable à l’idée, et pourrait même entériner définitivement le sujet : “des parlementaires travaillent à une proposition de loi“, précise la femme politique. Il reste donc moins de deux mois aux parlementaires pour adopter un texte en ce sens. De leur côté, les professionnels de la restauration n’ont pas attendu la possibilité d’une loi pour monter au front.

Depuis des mois, et comme c’était le cas l’année dernière, les restaurateurs réclament le retour au titre-restaurant classique. L’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) accuse notamment une forte baisse de fréquentation. Entre le quatrième trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2024, la part de titres-restaurant utilisés au restaurant a chuté de 46,5% à 40,1%. À l’inverse, les supermarchés et commerces de proximité représentent désormais 30,80% des achats (contre 22,4% en 2022).

Reste que si l’inflation a cessé de grimper en flèche, l’utilisation des titres restaurants pour faire ses courses représente un coup de pouce non négligeable pour les consommateurs. Leur retirer la possibilité de dépenser près de 200€ par mois en produits alimentaires bruts ne règlera pas le problème des restaurateurs : les clients préféreront toujours se tourner vers les supermarchés, mais opteront plutôt pour des plats préparés et des snacks industriels, moins chers qu’en restaurant, mais aussi moins bon pour la santé.

La solution pourrait aussi marquer le début d’un compromis : les professionnels ont d’ores et déjà proposé l’instauration d’un plafond supplémentaire de 15€ pour les courses, ou la mise en place de tickets consommation, qui viendraient compléter les tickets resto, et seraient quant à eux réservés aux grandes et moyennes surfaces.

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3 commentaires
  1. Les restaurateur devraient comprendre que la majorité des français sont plus attentifs à leur dépenses et avec les plans avenir du gouvernement cela sera encore pire . Au vue des tarifs de certains restaurateurs je comprend que les gens s’en passe facilement…

  2. En ce qui me concerne , je considère qu’il s’agit d’un “chèque déjeuner” e tnon pas d’un “ticket restau.” A partir de là, je ne vois pas pourquoi o serait obligé d’aller au restau our payer 15e avec un chèque qui a une valeur faciale de 10€ (6e de part patronale et 4€ de ma poche) alors qu’avec ces 10 euros j’achète de la bouffe dans un hyper pour cuisiner mes petits plats pour le repas de midi au lieu de bouffer des produits décongelés dans des restau.

    Ou alors le gouvernement autorise aux patrons de verser une prime (dans mon cas de 6€ par jour et adieu les tickets restau, car au final qui se goinfrent avec ces tickets restau, si ce n’est les organismes gestionnaires qui les émettent. (surtout avec les tickets périmés ou perdus qui sont perdus pour le salarié mais par pour les organismes qui font une grosse partie de leur marge grâce à ces tickets payés mais non utilisés car perdus….

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