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Après son piratage, Free abandonne finalement l’idée d’un formulaire de plainte en ligne

Le fournisseur d’accès Internet ne profitera finalement pas de l’initiative pourtant annoncée il y a quelques jours par la Cnil. Mais pourquoi ?

Les victimes de la cyberattaque de Free, qui a exposé 19 millions de comptes et quelques centaines de milliers d’IBAN sur le darkweb, ne pourront finalement pas remplir de formulaire de plainte en ligne pour accélérer leur démarche. Mercredi 30 octobre, soit une petite semaine après l’incident qui a frappé l’entreprise de Xavier Niel, la CNIL indiquait depuis son site officiel qu’un formulaire de plainte en ligne serait mis en place, afin de centraliser au maximum les réclamations des clients concernés, et de faciliter le suivi d’une affaire à l’ampleur inédite.

Quelques jours plus tard, retournement de situation. La mention du formulaire en ligne, qui apparaissait sur la page de la CNIL, a finalement disparu. Aucun formulaire n’était accessible depuis la plateforme du gendarme du numérique, pas plus que sur le site officiel de Free. Interrogé par nos confrères de 01net, le site cybermalveillance.gouv.fr confirme toutefois que le formulaire “n’est plus d’actualité depuis la semaine dernière“.

Trop de plaintes d’un coup ?

Aucune explication n’a été rendue officiellement par les autorités concernées. Le recours aux lettres plaintes n’est pourtant pas inédit. Ces dernières ont déjà été utilisées à plusieurs reprises lors d’incidents similaires, comme le piratage en février dernier des opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys. Par rapport à un dépôt de plainte classique, elles ont l’avantage de grandement faciliter les démarches en ligne, sans avoir à se déplacer physiquement dans un commissariat ou une gendarmerie. L’enquête, confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris, devra finalement passer par des voies plus classiques, sans possibilité de démarche accélérée. Sans doute l’organisme d’état craignait-il une trop forte affluence, au vu de l’ampleur de la situation.

Comment porter plainte ?

Reste que si la lettre plainte promise par la Cnil n’est plus d’actualité, il est toujours possible de faire valoir vos droits. Si vous estimez que l’opérateur n’a pas suffisamment protégé vos données personnelles, vous pouvez porter plainte directement contre Free auprès de la Cnil. La démarche est accessible sur le site officiel du gendarme des données personnelles. En cas de préjudice avéré (usurpation d’identité, paiement frauduleux, vol, etc), il faudra vous rendre dans un commissariat ou une gendarmerie afin de porter plainte en bonne et due forme. Notez aussi que depuis quelques jours, Free a mis en place un numéro vert (gratuit) pour assister les abonnés touchés par la fuite de données, il s’agit du 0 805 921 100, accessible 7 jours sur 7 du lundi au dimanche inclus, de 9 h à 18 h.

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