La société xAI créée il y a un an et demi participe à la course à l’armement actuel dans les technologies d’intelligence artificielle, ce qui nécessite de l’argent. Beaucoup d’argent ! Selon le Wall Street Journal, une nouvelle levée de fond pourrait porter la valorisation de xAI à près de 40 milliards de dollars, contre 24 milliards lors de son précédent tour de financement au printemps dernier qui avait permis de récolter 6 milliards de dollars.
Toutes les entreprises d’Elon Musk donnent un coup de main
Les discussions, encore à un stade préliminaire, confirment en tout cas les efforts croissants du secteur pour attirer des fonds nécessaires à l’énorme puissance de calcul requise pour entraîner des modèles d’IA performants.
À l’image d’OpenAI, qui a récemment levé 6,6 milliards de dollars pour atteindre une valorisation de 157 milliards, xAI aspire à renforcer sa position sur le marché en pleine expansion de l’IA générative. Cette technologie, qui alimente les chatbots comme Grok (développé par xAI), repose sur des centres de données de grande envergure permettant des calculs massifs.
À ce titre, Elon Musk a annoncé l’agrandissement de son centre de données de Memphis, qui devrait doubler sa capacité en passant de 100.000 à 200.000 GPU. Cette infrastructure, parmi les plus rapides au monde, a été saluée par le CEO de Nvidia, Jensen Huang, pour sa rapidité de mise en place.
La croissance de xAI repose en grande partie sur les synergies avec les autres entreprises d’Elon Musk, comme Tesla et le réseau social X/Twitter. Cette stratégie suscite cependant des interrogations sur d’éventuels conflits d’intérêts. Ainsi, le milliardaire très impliqué auprès de Donald Trump aurait transféré des milliers de GPU initialement destinés à Tesla vers xAI et recruté des talents au sein du constructeur automobile pour renforcer les équipes de la startup IA. xAI pourrait fournir à Tesla des technologies IA en contrepartie de financements. « xAI a été utile à Tesla pour accroître notre capacité d’IA à plusieurs reprises », a-t-il déclaré lors de la présentation des derniers résultats financiers.
Ces transferts de ressources inquiètent toutefois certains actionnaires de Tesla, qui ont intenté trois procès dans le Delaware pour empêcher Elon Musk de partager les ressources du constructeur avec xAI. Pour xAI, qui dépend également des données de Twitter pour entraîner ses modèles IA, les critiques se sont aussi intensifiées après le lancement d’un générateur d’images.
Cette fonction a soulevé une polémique immédiate en permettant la création d’images controversées de personnalités politiques, comme Donald Trump et Kamala Harris. Contrairement à OpenAI et Google, xAI ne restreint pas ses utilisateurs dans la création d’images représentant des individus spécifiques, attisant le problème endémique de la désinformation sur Twitter.
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