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La Norvège découvre un énorme gisement de terres rares dans un ancien volcan

Un ancien volcan norvégien abrite le plus grand gisement de terres rares en Europe. Cette découverte pourrait renforcer l’indépendance européenne face à la domination chinoise dans le secteur des terres rares, indispensables aux technologies vertes.

L’entreprise minière Rare Earths Norway a annoncé une découverte très importante pour assurer l’indépendance européenne en matière de terres rares. Le complexe carbonatite de Fen, situé près du lac Norsjø au sud-ouest d’Oslo, contient le plus vaste gisement de ces matériaux en Europe !

Un trésor caché au cœur d’un volcan éteint

Les évaluations suggèrent une quantité impressionnante de 8,8 millions de tonnes d’oxydes de terres rares. Parmi celles-ci, 1,5 million de tonnes sont utiles pour des aimants critiques, utilisés notamment dans les éoliennes et les véhicules électriques, selon l’entreprise.

L’histoire géologique du complexe de Fen remonte à environ 580 millions d’années. À cette époque, il constituait la cheminée d’un volcan actif, dont la partie supérieure a progressivement été érodée, exposant ainsi cette formation géologique riche en carbonatite, un type de roche qui contient une forte concentration de minéraux et de molécules carbonatées. Ce gisement unique en Europe contient des éléments comme le néodyme, essentiel pour les aimants, et le praséodyme, utilisé dans des secteurs stratégiques comme l’aéronautique.

Rare Earths Norway prévoit de poursuivre les explorations, notamment en creusant plus profondément, avec l’ambition de bâtir une usine pilote pour extraire et traiter ces métaux directement en Norvège. « Ce gisement a le potentiel de devenir un atout stratégique pour la chaîne de valeur des terres rares en Europe », a déclaré Alf Reistad, PDG de Rare Earths Norway. Ce projet s’inscrit complètement dans les objectifs de l’Union européenne, qui cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine où 90 % des terres rares sont actuellement traitées.

La découverte de ce gisement intervient dans un contexte où le vieux continent tente de sécuriser ses approvisionnements en métaux critiques, en particulier pour des technologies essentielles comme les batteries et les écrans tactiles. À l’échelle mondiale, 70 % des terres rares sont encore extraites en Chine, un monopole que des pays comme les États-Unis et les membres de l’Union européenne s’efforcent de contourner en explorant de nouvelles sources, y compris dans d’anciennes mines de charbon américaines.

En Europe, le complexe de Fen pourrait jouer un rôle central. L’exploitation envisagée par Rare Earths Norway pourrait couvrir jusqu’à 10 % des besoins européens en terres rares, ce qui cadre avec les objectifs de l’Acte pour les matières premières critiques (CRMA) de l’Union européenne. Ce plan veut assurer aux industries vertes et technologiques européennes une chaîne d’approvisionnement durable et locale.

En parallèle, Rare Earths Norway développe des technologies de pointe pour une extraction et un traitement plus respectueux de l’environnement. Cela inclut la construction d’une usine pilote à proximité du site, où les techniques d’extraction seront testées et optimisées pour réduire l’impact environnemental, avec des perspectives d’investissement s’élevant à près d’un milliard d’euros d’ici 2030.

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