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Le CNES testera des fusées réutilisables en 2025

Le CNES procèdera à des tests de vol de fusées réutilisables l’année prochaine, les FROG-H et Callisto. Ces initiatives menées avec des partenaires internationaux doivent réduire les coûts de lancement et à valider des technologies pour les futurs lanceurs.

Réutiliser les fusées : c’est le principe qui a permis le succès de SpaceX. Toutes les agences spatiales cherchent à s’en inspirer, à l’image du CNES français. Le Centre National d’Études Spatiales planche sur le lancement du projet FROG-H, dont les tests de vol débuteront en 2025.

Vers des lanceurs plus accessibles

Ce projet, initié en 2017 sous l’appellation « Rocket for GNC demonstration » ou FROG, a pour objectif de mettre à l’épreuve des algorithmes de guidage et de contrôle développés pour des véhicules réutilisables. « Nous avons voulu rompre avec les méthodes de développement traditionnelles », explique le CNES, qui a mobilisé plusieurs équipes de spécialistes pour tester des solutions en parallèle afin de trouver la bonne formule.

Le démonstrateur FROG-H, qui mesure 3,6 mètres de hauteur, est une version améliorée du FROG-T, un premier prototype testé en 2019 qui avait atteint une altitude maximale de 30 mètres grâce à un moteur à turboréacteur. Pour cette nouvelle version, le CNES collabore avec l’Institut de l’aviation Łukasiewicz en Pologne, sous contrat avec l’Agence Spatiale Européenne, pour le développement d’un moteur-fusée monergol.

Cette collaboration à l’échelle européenne permet de mettre en place des tests sous des conditions de propulsion plus proches des futurs boosters réutilisables. FROG-H marque ainsi un jalon technique dans la quête de lanceurs plus abordables et réutilisables.

En parallèle de FROG-H, le CNES s’associe avec ses homologues japonais et allemands, JAXA et DLR, pour un projet d’envergure : Callisto. Ce démonstrateur de fusée réutilisable, dont le lancement inaugural est prévu fin 2025 depuis le Centre Spatial Guyanais, vise à atteindre 20 kilomètres d’altitude avant de revenir se poser sur son site de lancement. Loin d’être un simple prototype, Callisto permet d’expérimenter le retour maîtrisé d’un lanceur, une manœuvre complexe qui permettrait une réduction drastique des coûts associés aux vols spatiaux.

Doté d’un moteur cryotechnique à hydrogène et oxygène, Callisto est capable d’une poussée modulable entre 16 et 46 kN, ce qui permet des ajustements en vol et un redémarrage en cours de mission, une performance essentielle pour les futurs lanceurs réutilisables. Le projet, qui bénéficie du soutien d’industriels internationaux (ArianeGroup, Mitsubishi Heavy Industries…), va servir à évaluer les coûts d’exploitation pour un lanceur européen réutilisable, et à développer des compétences qui pourraient être intégrées dans des programmes plus larges au niveau européen.

L’expérience de Callisto se déroulera dans une zone emblématique du Centre Spatial Guyanais, le site Diamant, lui-même réhabilité pour accueillir ces nouvelles générations de lanceurs. Le site a été utilisé pour les premières campagnes du lanceur Diamant B dans les années 70.

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Source : CNES

2 commentaires
  1. C’est vraiment triste dans arriver à ce niveau…
    Voilà devant nous ce que donne la grande europe… Un fiasco hors de prix.
    Mais n’était ce pas l’objectif ?

Les commentaires sont fermés.

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