Disponibles depuis quelques semaines aux États-Unis, les dernières lunettes de Snap franchissent l’Atlantique et posent leurs valises en Europe. Précurseur dans le secteur des lunettes connectées, le groupe a connu quelques déconvenues avec ses Spectacles sans pour autant perdre espoir. Cette cinquième génération de Spectacles est là pour prouver que l’éditeur de Snapchat a des ressources pour rester dans la bataille face à Apple (Vision Pro) ou Meta (Ray-Ban Meta). Le succès de ces dernières tend même à démontrer que les lunettes ont de l’avenir, mais le groupe Snap opte pour une voie radicalement différente.
Les Spectacles ’24 (ou v5) s’accompagnent de Snap OS, un nouveau système d’exploitation qui veut améliorer la façon dont nous interagissons avec le monde. Un plan ambitieux pour des lunettes qui se placent à mi-chemin entre les Ray-Ban Meta et l’Apple Vision Pro, reprenant le format lunettes des premières avec des fonctions plus avancées en réalité augmentée. Cette volonté de se démarquer d’un masque de VR typique permet aux Spectacles d’être relativement légères (226 grammes), mais la technologie embarquée ne permet pas d’en faire des lunettes d’une forme classique. Les dernières Spectacles ressemblent plutôt à de grosses lunettes 3D, équipées de quatre caméras qui alimente le moteur spatial Snap.
Des lunettes prometteuses
À l’intérieur, Snap propose une architecture à double système avec deux processeurs Snapdragon de Qualcomm. La présence de deux puces, une dans chaque branche, aide à diviser la charge de travail pour des expériences avancées tout en limitant la chauffe. Snap explique que ce dispositif permet de réduire la puissance absorbée tandis que des chambres à vapeur de titanium sont là pour améliorer la dissipation de chaleur. Par ailleurs, Snap a totalement conçu l’Optical Engine et utilise une technologie propriétaire pour un affichage RA transparent.
Les lunettes embarquent des micro-projecteurs à cristaux liquides sur silicium (LCoS) pour créer des images « vives et nettes ». Le moteur optique se distingue par un champ de vision diagonal de 46 degrés et une densité de pixels de 37 pixels par degré, ce qui se traduit par une image équivalente à celle d’un écran de 100 pouces observé à une distance de 3 mètres.
La firme annonce une autonomie allant jusqu’à 45 minutes avec sa nouvelle paire de lunettes. Une progression par rapport au modèle précédent, même si cela reste modeste. Au niveau des expériences, Snap propose quelques Lenses originales comme la possibilité de constructeurs des ensembles LEGO imaginaires ou se plonger dans la galaxie Star Wars (ILM Immersive). Snap bénéficie également d’un rapprochement avec Niantic et Wabisabi Games.
Disponibles en location
Le plus surprenant avec les Spectacles de 2024 est qu’elles ne sont pas disponibles à la vente, mais en location. Snap estime que son produit est encore à l’état de prototype et préfère réserver sa nouvelle paire de lunettes aux développeurs. Ces derniers (ou les early adopters) pourront se procurer les nouvelles Spectacles pour 110 euros par mois. L’engagement étant de douze mois, les lunettes de demain de Snap coûteront au minimum 1 320 euros à son utilisateur.
L’abonnement donnera accès aux Spectacles et à l’équipe derrière les lunettes. Snap précise qu’il aidera les développeurs à donner vie à leurs projets. Les Spectacles commenceront à être expédiés aux développeurs dans plusieurs pays dans les semaines à venir et arriveront sur d’autres marchés en 2025. Une approche similaire à celle de Meta avec le prototype Orion et qui servira de base pour le lancement de lunettes AR pour le grand public.
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Mais.. sinon.. pourquoi ?
Ah oui, je sais “chacun est libre de faire ce qu’il veut, c’est mon argent, ma vie, mes données, qui es-tu pour juger, etc.”
Mais à part ça (et l’enrichissement de certains par collecte de données), c’est quoi le /vrai/ projet ?