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E-Cat : miracle énergétique ou promesse non tenue ?

Alors que le monde recherche désespérément des solutions durables pour faire face au réchauffement climatique, le système de production d’énergie E-Cat pourrait représenter une percée majeure… ou peut-être pas. Malgré une démonstration qui n’a pas manqué d’impressionner, le scepticisme reste de mise parmi la communauté scientifique concernant la viabilité et la sécurité de cette technologie.

Le 27 septembre dernier, au Circuito Internazionale di Latina, en Italie, deux véhicules électriques Renault Twizy 80 ont été mis à l’épreuve dans un test unique en son genre. L’un des véhicules, modifié avec un système de génération d’énergie E-Cat conçu par Leonardo Corporation, a pris la route aux côtés d’une version standard. Le but de cette démonstration : montrer la capacité de l’E-Cat à recharger une batterie tout en roulant.

Performance hors norme

Dès le départ, les différences étaient notables. Le Twizy modifié, équipé du système E-Cat, a commencé avec une charge de batterie de 62,18 %, contre 96 % pour le véhicule standard. Pourtant, après 2 heures et 20 minutes, la version non modifiée s’est arrêtée, ayant épuisé sa batterie après 73 kilomètres. Le véhicule E-Cat, lui, a continué sa course en parcourant 201 kilomètres. Encore plus surprenant, sa batterie a vu sa charge augmenter de 33 %, atteignant 83 % à la fin de la journée !

Cette performance, à première vue, pourrait répondre à l’un des problèmes majeurs des véhicules électriques : l’autonomie. Andrea Rossi, le PDG de Leonardo Corporation, a affirmé au vu des résultats : « Nous avons démontré que nous pouvons non seulement maintenir la charge d’une batterie avec un assemblage E-Cat, mais aussi l’augmenter au fil du temps. »

Le système E-Cat repose sur les réactions nucléaires à basse énergie (LENR), souvent appelées « fusion froide ». Ce procédé, selon Leonardo Corporation, permettrait de produire une quantité d’énergie 100.000 fois supérieure à celle générée par la combustion de combustibles fossiles, sans émissions de CO2 ni déchets radioactifs.

L’E-Cat utilise une cellule d’alimentation appelée SKL NGU Power Cell, capable de générer 10 watts d’électricité continue pendant plus de dix ans, sans carburant ni connexion externe. Ces cellules, selon la société, pourraient transformer de nombreux secteurs, des véhicules électriques à l’industrie lourde, en passant par la désalinisation et même les voyages spatiaux.

Mais l’E-Cat fait face à de sérieux doutes au sein de la communauté scientifique. Malgré la vérification des résultats du test par l’ingénieur électronique Maico Marzocchi, d’autres experts émettent de sérieuses réserves. Ian Bryce, physicien australien, a remis en question la validité des démonstrations antérieures de l’E-Cat, notant un manque de clarté sur les mesures des entrées et des sorties d’énergie. Il a également soulevé des inquiétudes concernant l’absence de radiation détectée lors des supposées réactions nucléaires.

En 2019, l’expert en recyclage énergétique industriel Tom Casten avait également lui exprimé ses doutes : « Les affirmations de l’E-Cat sont gigantesques, mais elles manquent de validation scientifique. » Ces critiques reflètent une réalité que même Leonardo Corporation reconnaît : des tests indépendants et une recherche évaluée par des pairs seront essentiels pour confirmer la faisabilité de cette technologie.

Malgré tout, l’optimisme est de mise chez Leonardo Corporation. L’entreprise propose déjà des précommandes pour des générateurs E-Cat de 10W et 100W. Une fois qu’elle aura atteint un million de précommandes pour les unités de 100W, elle prévoit de lancer la production de masse.

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6 commentaires
  1. Extrait de leur site : “The E-Cat SKLep SSM (self-sustaining mode) is an electricity generator which does not require any connection to an external fuel source, or energy source. It may appear that the E-Cat generates electricity out of nothing, but this is not the case; it taps into the zero point energy fields that pervades the universe.”

    C’est sûr que ça sent l’arnaque ou la science-fiction (E2PZ / ZPM).
    D’autant plus que (1) Leonardo Corporation est une entreprise inconnue, qui semble surfer sur la réputation de l’italien Leonardo S.p.A plutôt réputé et que (2) ce dernier une entreprise qui a des clients militaires qui seraient très intéressés par de l’énergie gratuite et sans radiations.
    Bref, très peu crédible.

    1. tout à fait d’accord, 2 seconde de recherche et on trouve les articles présentant le coconcepteur inventeur comme un arnaqueur professionnel.

      bon nous en france on avait bien acheté les avions renifleurs ……..

  2. non, la, stop : la fusion froide, c’est de la pseudo science, et ce serait d’arreter de propager ces idees moisies.
    si la fusion froide existait, les scientifiques et industriels s’en seraient empares depuis bien longtemps : c’est dans leur interet.
    on ne construirait pas un immense tokamak (ITER) a cadarache si la fusion froide avait fait ses preuves.
    arretez de croire au genie solitaire qui revolutionne le monde.
    meme einstein s’est base sur les travaux de ses predecesseurs pour sortir ses theories.

Les commentaires sont fermés.

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