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Aucun système automatique ne contrôlera l’interdiction des voitures polluantes à Paris en 2025

Les véhicules classés Crit’Air 3 seront bannis de la zone à faibles émissions mobilité (ZFE) de la Métropole du Grand Paris dès le début de l’année prochaine. Une mesure qui vise évidemment à réduire la pollution, mais sans contrôle automatisé avant 2026, a-t-elle réellement une chance d’y parvenir ?

Dès le 1er janvier 2025, les véhicules Crit’Air 3, c’est-à-dire les voitures essence immatriculées avant 2006 et les diesels d’avant 2011, seront interdits de circulation au sein de la zone délimitée par l’autoroute A86, dans le cadre du renforcement de la Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) du Grand Paris. Comme le rappelle Le Parisien, ce projet s’inscrit dans l’objectif de rendre la région Île-de-France plus propre, en visant une réduction progressive des véhicules thermiques alors que l’interdiction totale est prévue en 2030.

Une année de transition

Cette mesure, inscrite dans la loi Climat et Résilience, avait déjà été repoussée à deux reprises. Initialement prévue pour juillet 2022, l’interdiction a été reportée à juillet 2023, puis finalement à janvier 2025. Ce décalage a permis aux autorités de mieux préparer la mise en œuvre de cette troisième étape de la ZFE, qui pourrait toucher près de 1,8 million de véhicules en Île-de-France, selon une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur).

Mais voilà, l’absence de radars automatiques pour surveiller ces restrictions risque de mettre en péril l’application de la mesure. Les premiers contrôles automatisés ne seront pas disponibles avant 2026, sous réserve de la réussite du marché public en cours. En attendant, le ministère de la Transition écologique rappelle que les villes peuvent compter sur les effectifs de police municipale pour effectuer des contrôles manuels.

Selon l’étude de l’Apur, plus de 560.000 véhicules pourraient être concernés par cette interdiction dans le périmètre de la ZFE, soit 22 % du parc immatriculé. Les plus touchés seront les ménages modestes et les artisans, avec une estimation de 47.000 foyers directement impactés. Pour ces catégories, les aides à la conversion vers des véhicules moins polluants sont jugées indispensables.

Des élus locaux plaident pour un moratoire d’un an. L’idée serait de consacrer l’année 2025 à la pédagogie et à l’information sur les aides disponibles avant de passer aux sanctions. Le Front de gauche, quant à lui, milite pour étendre les aides aux véhicules Crit’Air 1 d’occasion, afin de faciliter la transition pour les ménages ne pouvant accéder aux voitures électriques, qui sont encore trop chères pour beaucoup malgré les aides disponibles.

Si les critiques contre cette interdiction se font entendre, d’autres chiffres montrent que la disparition progressive des voitures polluantes est déjà en cours dans la région parisienne. Entre 2022 et 2023, le nombre de voitures immatriculées dans la Métropole du Grand Paris a diminué de 31.000, dont 25.000 dans les communes concernées par la ZFE-m. Parallèlement, le nombre de véhicules électriques a triplé, passant de 16.000 en 2020 à 42.000 en 2023.

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2 commentaires
  1. la dictature des politiciens et des très riches est en marche sur Paris et sa périphérie.

    pour pallier les plaques étrangères vont se multiplier
    les touristes étrangers de passage vont surement apprécier cet accueil
    les proprios de voitures anciennes vont adorer ne plus venir
    et les parisiens qui n’ont pas les moyens de mettre 30K dans un VE vont surement penser à se tirer en province.

    perso, que se soit en voiture ou en transport, je ne vais plus sur Paris depuis bien longtemps l’air est meilleur en province sans parler des restaurants gastronomiques ou des boutiques de marque qui se délocalisent dans les centres commerciaux.

  2. La dictature est en marche.
    Il faut observer que les voitures critères 3 qui circulent satisfont aux contrôes techniques, ce qui signifie qu’elles ne polluent pas tant que cela.
    Le problème c’est que des abrutis ne cessent d’abaisser les normes au point que les constructeurs ne peuvent plus suivre techniquement.
    Ces mêmes abrutis tiennent une position dogmatique et pas du tout réaliste.
    Une des réalités c’est que ces véhicules commencent à prendre de l’âge et disparaissent peu à peu de la circulation.
    Alors pourquoi ne pas les laisser mourir progressivement, naturellement ?
    au lieu de cela onva mettre dans un sérieux embarras desmillions d’automobilistes et envoyer à la casse des centaines de milliers de véhicules encore en pzrfzit état de fonctionnement.
    Et on veut nous parler d’économies, de dette phénoménale après un tel gaspillage.
    Il y a des automobilistes handicapés, on va les empêcher d’aller en ville et en périphérie, on va leur imposer d’emprunter plusieurs moyens de transports publics, quand il y en a.
    Cela va augmenter considérablement leurs temps de trajets pour se rendre à des rendez-vous médicaux, encore faut-il qu’ils en aient la force.
    Mais nos élus sont si loin du peuple que tout cela ne les dérange pas.
    Quant à la pollution c’est une plaisanterie. Les milliers de bombes qui pleuvent chaque semaine sur l’Ukraine, la Palestine ou le Liban polluent infiniment plus que tous les efforts qu’on nous impose.
    Sans parler des bateaux de croisières, ces géants des mers, des fusées que des milliardaires font décoller pratiquement chaque jour. Là les politique ferment les yeux ou regardent ailleurs.

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