Meta AI s’apprête à connaître un déploiement international important, quelques seulement après les annonces à la Meta Connect 2024. L’assistant IA du père de Facebook est désormais disponible au Brésil, en Bolivie, au Guatemala, au Paraguay, aux Philippines et au Royaume-Uni. Une extension à l’international qui se poursuivra pour atteindre 21 nouveaux pays.
Aucune date précise n’a été évoquée, mais Meta assure que son IA arrivera dans les régions suivantes : Algérie, Égypte, Indonésie, Irak, Jordanie, Libye, Malaisie, Maroc, Arabie saoudite, Soudan, Thaïlande, Tunisie, Émirats arabes unis, Vietnam et Yémen. Le déploiement de Meta AI s’accompagne aussi de la prise en charge de nouvelles langues. Dès à présent, l’assistant supporte le tagalog et prendra « bientôt » en charge l’arabe, l’indonésien, le thaï et le vietnamien. Les utilisateurs peuvent accéder à Meta AI depuis la version web, ainsi que les applications de l’entreprise (Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger).
L’UE doit prendre son mal en patience
Si l’Europe est concernée par le déploiement de Meta AI avec le Royaume-Uni, ce n’est pas le cas de l’Union européenne. La firme dirigée par Mark Zuckerberg évoque régulièrement sa réticence à déployer son modèle d’IA générative en Europe en raison de son « environnement réglementaire incertain ». Le grand patron de Meta a d’ailleurs pris la parole, avec Daniel Ek (fondateur et PDG de Spotify) pour critiquer la manière dont les régulateurs européens. Ces deux dirigeants alertent sur le risque pour l’Europe de prendre du retard dans le domaine de l’IA. Ils appellent à une simplification et une harmonisation de la réglementation, et ce, dans le but de permettre au continent d’avoir plus de champions technologiques européens et d’éviter une fuite de ses talents vers d’autres régions.
En attendant, Meta AI revendique plus de 400 millions d’utilisateurs et 185 millions de personnes l’utilisent chaque semaine sur les produits de Meta. Un nombre qui pourrait être doublé en cas de lancement sur le marché européen.
Cette extension a lieu alors que la firme lance ses dernières lunettes au Royaume-Uni et en Australie. Nos voisins britanniques devront se contenter de la prise en charge vocale, Meta n’ayant pas fourni de date pour l’arrivée de l’ensemble des capacités multimodales des lunettes. En juillet, Axios avait déjà expliqué que l’entreprise ne comptait pas utiliser ou distribuer ses modèles multimodaux en Europe.
Meta utilise les données de lunettes Ray-Ban
L’entreprise américaine rejette l’absente de Meta AI en Europe sur les régulateurs, mais elle se montre moins bavarde quant à l’utilisation des données. Le site Next rapporte que l’entreprise utilise les données des utilisateurs des lunettes « intelligentes » Ray-Ban aux États-Unis. Ces données servent à entraîner les IA du géant américain et sont récupérés dès que l’utilisateur active les fonctionnalités d’IA.
En revanche, la situation est différence en Europe où Meta n’utilise pas ses modèles multimodaux. Moins d’intelligence artificielle donc, mais aussi moins de risques de voir ses données être exploitées par l’entreprise. Le RGPD bloque les tentatives de Meta, qui préfère mettre la pression sur l’Europe.
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