Google continue d’accélérer dans la course à la voiture autonome avec Waymo. La filiale d’Alphabet, maison mère de Google, vient de signer un partenariat stratégique avec Hyundai. Le rapprochement entre le constructeur automobile sud-coréen et la firme américaine vise à apporter une expérience de conduite autonome « à la fois sûre et pratique ». Dans un premier temps, il se matérialisera par l’intégration de la technologie de conduite autonome de Waymo dans l’IONIQ 5. Le SUV 100 % de Hyundai fera, à terme, partie de la flotte de robotaxis Waymo One.
Pour rappel, la firme de Mountain View développement depuis le virage dès années 2010 un projet de voiture sans conducteur. Ce dernier a pris le nom de Waymo et permet à Google d’être l’une des entreprises phares du secteur. La filiale d’Alphabet a même pris de l’avance aux États-Unis en s’établissant dans des villes de la côte ouest comme Los Angeles, San Francisco ou Phoenix.
À quoi ressemblera l’IONIQ 5 de Waymo ?
Les premières modèles de Hyundai IONIQ 5 arriveront en fin d’année prochaine. Le trajet ne sera pas long puisque les voitures appelées à rejoindre la flotte Waymo profiteront d’un assemblage sur le site Hyundai Motor Group Metaplant America (HMGMA). Cette nouvelle usine de production Hyundai se trouve dans l’État de Géorgie. Les deux partenaires prévoient « un grand nombre » de IONIQ 5 dotés de la technologie de Waymo sur plusieurs années.
Alors que les premiers essais sur route débuteront d’ici fin 2025, les utilisateurs de Waymo One découvrir cette nouvelle flote « dans les années qui suivront ». Le IONIQ 5 sera spécialement modifié pour être éligible à la conduite autonome, ingérant par exemple des équipements redondants et des portes électriques. Hyundai précise que son SUV électrique sera en mesure d’effectuer de longs parcours sur une seule charge, profitant d’une architecture 800 V. Entièrement autonomies, ils embarqueront les systèmes de Waymo pour atteindre un niveau 4.
Zeekr, le partenaire chinois de Waymo, doit-il s’inquiéter ?
Ce nouvel accord confirme les ambitions de la maison mère de Google dans le domaine de la voiture autonome. Le président et COO Monde de Hyundai Motor Company, et président et CEO de Hyundai Motor North America, José Muñoz affirme d’ailleurs qu’il ne s’agit là « que de la première étape du partenariat entre ces deux entreprises ». Le constructeur automobile assure qu’il explore déjà « de nouvelles opportunités de collaboration ».
Un discours qui peut susciter des interrogations sur la manière dont Waymo gérera sa flotte et les bouleversements de l’industrie automobile. Après les Jaguar I-Pace, la sixième génération de robotoxi chez Waymo sera incarné par un minivan de la marque chinoise Zeekr. L’accord sino-américain pouvait surprendre, au regard des relations qu’entretiennent les deux surpuissances.
Les États-Unis (et l’Europe) cherchent à limiter les ambitions chinoises
De plus, la domination chinoise dans la fabrication et l’exportation d’automobiles suscitent certaines inquiétudes dans certains pays occidents, dont l’Europe et les États-Unis. Pendant que l’Union européenne cherche à imposer de nouveaux droits de douanes sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, les États-Unis songent à interdit l’importation et la vente de véhicules connectés de fabrication chinoise ou russe dans le pays.
De son côté, Waymo assure que son partenariat avec le constructeur automobile Zeekr est toujours d’actualité. La jeune marque du groupe Geely (Volvo, Polestar, Smart…) propose des minivans autonomes plus spacieux et moins coûteux à fabriquer. Visibles dans les rues de San Francisco depuis le mois de juin, le véhicule reste encore en phase de test.
La firme, chinoise, peut aussi se targuer de concevoir ses voitures en Suède. Zeekr s’est logiquement rapprocher d’autres marques du groupe, comme Volvo, Polestar et Lynk & Co, qui travaillent toutes depuis Göteborg en Suède. Le porte-parole de Waymo, Chris Bonnelli, tient aussi à rappeler que la Hyunday IONIQ 5 « ne remplacera aucune de nos autres flottes de véhicules ». Il ajoute que son entreprise « travaille dur pour valider » la dernière version de la technologie de Waymo sur les voitures de Zeekr.
Sans avoir l’ambition de fabriquer lui-même des voitures, Google démontre avec ces partenariats qu’il a un rôle important à jouer dans l’avenir des véhicules autonomes. Et peut-être même pour l’ensemble du secteur automobile.
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