Et si une intelligence artificielle faisait un meilleur patron que le vôtre ? C’est en tout cas que ce que suggère une récente étude publiée par le logiciel de sécurité en ligne Kaspersky. Publié au début du mois de septembre, le rapport Myths and reality of digital world tente de démystifier la place de l’IA dans notre société, et notamment dans notre quotidien professionnel. Force est d’admettre que les algorithmes sont partout, y compris là où on les attend le moins.
L’IA partout, tout le temps
Les craintes liées au possible remplacement de certains corps de métiers par l’intelligence artificielle ne sont pas nouvelles. Elles font d’ailleurs écho à des biais plus anciens, à l’époque où les machines automatisées commençaient tout juste à épauler l’humain sur certaines tâches techniques ou physiques. Reste que l’IA n’est pas susceptible de remplacer que les métiers créatifs. Selon l’étude menée par Kaspersky durant l’été 2024, 40% des Françaises et des Français seraient prêts à déléguer certains aspects de leur vie à l’intelligence artificielle, aussi bien dans leurs relations amoureuses (20%) que dans leur travail.
Il faut dire que si l’IA est encore largement perfectible, un algorithme possède aussi des avantages certains par rapport à un humain de chair et d’os. En France, plus d’un tiers des répondants considère que l’IA, de par son impartialité, a les capacités de devenir un meilleur patron qu’une personne physique. En tête de liste, on retrouve sans surprise le leader du marché ChatGPT, qui semble s’être durablement imposé dans les habitudes de navigation des internautes. Alors que le chatbot d’OpenAI cumulait 153 millions de visites enregistrées au cours de son mois de lancement, en novembre 2022, il atteignait un pic historique à 2 milliards de visites en avril 2024.
Un algo meilleur qu’un patron ?
Selon les résultats recueillis par Kaspersky, l’IA pourrait aussi faire un meilleur collaborateur professionnel que la plupart des employés qui vous entourent. Les répondants voient ainsi l’IA comme un possible collègue à part entière, et certains l’envisagent même comme un manager potentiel : 35% des Français interrogés pensent que l’IA est susceptible de prendre des décisions plus justes qu’un humain, et pourrait dans ce sens constituer un meilleur patron.
Le constat ne s’arrête pas là, puisque dans l’éducation aussi, l’intelligence artificielle est de plus en plus présente. Après avoir fait le bonheur des étudiants tricheurs et des professeurs fainéants, l’étude estime que l’éducation peut, elle aussi, sortir gagnante de la révolution IA : environ 37% des personnes interrogées envisagent que, dans un futur proche, l’apprentissage des enfants passera par des expériences virtuelles, et tireront même parti du métavers. De manière générale, la moitié des Français indique désormais que l’IA fait désormais partie intégrante de la vie quotidienne. Un sacré pas en avant, qui devra toutefois s’accompagner d’un solide cadre légal pour évoluer sereinement.
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