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Qu’est ce que “l’effet Google” dont nous sommes tous victimes ?

Avec la démocratisation d’internet et des nouvelles technologies, nos capacités mémorielles sont au plus bas. Du moins, c’est la théorie de l’effet Google.

Internet a-t-il un impact sur notre mémoire ? Si la question semble vaine, elle est en réalité beaucoup plus complexe, et de nombreux scientifiques se sont penchés sur ce sujet. L’exemple le plus connu de cette « amnésie numérique », ce sont les numéros de téléphone.

Avant les années 2000 et le développement des smartphones, nous connaissions le numéro de téléphone de nos proches par cœur, et pour les autres, nous avions des répertoires papier. Cette connaissance du numéro de téléphone de ses proches a complètement disparu. Aujourd’hui une personne sur 5 ne connaît même pas son propre numéro de téléphone (étude WhistleOut 2022).

L’amnésie numérique : le mal du siècle ? 

Cette « amnésie numérique » pourrait toucher d’autres domaines que les numéros de téléphone. Et c’est ici que les choses se compliquent. L’arrivée d’internet, et aujourd’hui de l’intelligence artificielle, met à mal les connaissances des nouvelles générations. Après tout, pourquoi faudrait-il retenir des tonnes d’informations alors que toutes les réponses à nos questions se trouvent sur la toile ?

En quelques clics, il est possible de comprendre des concepts complexes. C’est tout le principe de “l’effet Google” qui serait très mauvais pour notre cerveau. Du moins c’est ce qu’assure une légende urbaine. Mais la science de son côté est beaucoup plus nuancée.

Une réalité bien différente

Mais les scientifiques, qui ont pourtant tenté de prouver cette théorie, on fait face à un mur. Si certaines connaissances se perdent effectivement au fil du temps, d’autres apparaissent. La nouvelle génération sait utiliser un smartphone à la perfection, elle est à l’aise devant un ordinateur. Tout ce « nouveau » savoir est venu en remplacer un autre.

Les scientifiques estiment que le cerveau humain est capable de retenir 1 Petaoctet de données (1000 To). Si ces connaissances peuvent paraître superflues, la quantité est elle toujours la même depuis la naissance d’Homo Sapiens.

Un problème vieux de… milliers d’années

Mais la critique des nouvelles technologies n’est pas une chose nouvelle. Déjà à l’époque de la Grèce Antique, d’illustres philosophes comme Platon ou Socrate critiquaient l’arrivée de l’écriture. Cette dernière allait remplacer le savoir oral et rendre les cerveaux « fainéants ».

Quelques siècles plus tard, l’invention de l’imprimerie, en Chine puis en Europe, a ravivé ce débat sur la place des nouvelles technologies. Depuis la révolution industrielle, les nouvelles technologies sont pointées du doigt non plus comme des outils, mais des concurrents de l’Homme.

La science-fiction a notamment utilisé ce narratif à de nombreuses reprises, amenant à penser que les nouvelles technologies pourraient un jour dépasser les facultés humaines et devenir hors de contrôle. Heureusement, nous sommes encore loin de cet avenir dystopique.

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