Depuis le début du mois, une petite révolution s’est opérée dans les 1600 supermarchés Lidl en France. Après 35 ans de refus catégorique, l’enseigne allemande de hard-discount a finalement cédé aux demandes répétées de sa clientèle en acceptant les titres-restaurant comme moyen de paiement. Cette décision, qualifiée d'”historique” par Michel Biero, vice-président de Lidl France, marque un tournant significatif dans la stratégie commerciale de l’entreprise.
Un changement stratégique pour Lidl
Aujourd’hui, près d’un mois après l’introduction de cette nouvelle option de paiement, les retours semblent positifs. Les clients peuvent désormais régler leurs achats alimentaires avec leurs titres-restaurant à condition qu’ils soient au format carte.
Cinq prestataires sont actuellement autorisés : Edenred, Swile, Bimpli, Pluxee et Up. Cette évolution exclut toutefois (et logiquement) certains articles non-alimentaires tels que les boissons alcoolisées, les friandises, les produits pour animaux et pour enfants.
https://x.com/lidlfrance/status/1830536013422211574
Si Lidl a été longtemps réticent à cette idée, c’est en raison des frais d’administration élevés (près de 4%) par rapport à ses marges bénéficiaires souvent inférieures à 3%. Ce changement représente un pari stratégique pour le groupe d’origine allemande qui souhaite visiblement vouloir encore davantage attirer des clients en France. L’enseigne espère augmenter son flux de consommateurs – notamment ceux qui utilisent de plus en plus leurs titres-restaurant pour faire leurs courses alimentaires.
Conformément à la législation en vigueur, le plafond d’utilisation des titres-restaurant chez Lidl est fixé à 25 euros par jour. Au-delà, les clients doivent compléter avec un autre moyen de paiement. Il est également à noter que les achats inférieurs à 1 euro ne peuvent être réglés avec ces titres.
Offre spéciale
Pour marquer le coup, Lidl a lancé une offre promotionnelle spéciale du 2 au 30 septembre. Les détenteurs de la carte de fidélité Lidl Plus (que vous pouvez télécharger ici) bénéficient d’un bon d’achat équivalent à 10% du montant payé en titres-restaurant et valable pendant 7 jours. Cette initiative vise à encourager l’adoption de ce nouveau mode de paiement et à fidéliser la clientèle dans le temps.
Ce changement intervient dans un contexte économique difficile pour les consommateurs français. Malgré une légère déflation observée en août avec des prix en baisse de moins de 1%, le pouvoir d’achat reste sous pression. Michel Biero souligne que les prix sont encore supérieurs de 11% par rapport à il y a deux ans, ce qui pousse les consommateurs à faire des arbitrages sur les produits alimentaires.
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