Peu importe la place qu’occupe Apple sur le marché du smartphone, l’influence de la marque à la Pomme reste indéniable. Les faits et gestes du géant américain sont scrutés par l’ensemble de l’industrie tech, preuve de la capacité de la firme de Cupertino a donné le la. Cette influence a longtemps fonctionné avec Steve Jobs et a survécu pendant des années au génial inventeur, mais elle a tendance à s’éroder sous l’égide de Tim Cook. Non pas que son successeur gère mal l’entreprise depuis qu’il tient les rênes (bien au contraire), mais Tim Cook a un profil plus « comptable » que son prédécesseur. Les « révolutions » ou « one more thing » se font plus discrets, si bien que l’iPhone demeure le produit phare de la société depuis 2007.
La récente présentation des iPhone 16 a marqué un nouveau tournant dans l’histoire du téléphone le plus connu de la planète. La gamme intègre de nouvelles améliorations liées à l’IA avec Apple Intelligence, en plus de la traditionnelle mise à jour technique. L’évolution de l’iPhone vers un modèle plus factuel, moins magique, laisse une ouverture à la concurrence, qui n’hésite pas à s’engouffrer dans la brèche.
Huawei et Samsung répondent avec style à Apple
En ce « mois d’iPhone », Huawei est sans doute le fabricant qui marque le plus de points. Le géant chinois a répondu dès l’annonce des iPhone 16 en présentant le premier smartphone pliant en trois. Une prouesse qui met en valeur les capacités de recherche de développement d’une marque que les États-Unis (et de nombreux pays occidentaux) ont tenté de mettre au pilori. Plus que jamais vivant, Huawei reprend du poil de la bête loin de nos contrées avec le Mate XT Ultimate et une gamme de smartphones qui accueillera bientôt le Mate 70 et le Mate X6. Le premier sera le nouveau modèle phare et « traditionnel » tandis que le X6 prendra la forme d’un modèle pliant.
Dans le même temps, Samsung devrait répliquer en dévoilant un nouveau smartphone pliant inédit. Le Galaxy Z Fold6 Slim visera uniquement l’Asie avec un lancement prévu en Corée du Sud et à la Chine pour mieux concurrencer les modèles chinois. Même si le Galaxy Z Fold6 affiche une épaisseur de 12,2 mm en mode pliant contre 13,3 mm sur le Galaxy Z Fold5, Samsung accuse un retard du côté de la finesse. Son dernier modèle est encore bien loin du Magic V3 de Honor (9,2 mm) ou du Xiaomi Mix Fold 4 (9,47 mm). Même le Mate XT Ultimate qui se plie en trois n’est pas si loin d’un Z Fold 6 (12,8 mm).
Sur un marché friand de smartphones pliants, Samsung a tout intérêt à répondre en passant sous la barre des 10 mm d’épaisseur. Attendu sous peu, le Galaxy Z Fold6 Slim supprimerait le support du stylet S-Pen et amincirait certains composants pour y parvenir.
Galaxy AI, HarmonyOS NEXT : l’expérience utilisateur n’est pas oubliée
Depuis plusieurs années, la bataille ne concerne plus seulement le choix des composants à l’intérieur des appareils. Certes, les puces sont toujours plus puissantes et les capteurs photo gagnent en qualité à chaque génération, mais la capacité à maîtriser ses éléments vient de la partie logicielle. Apple a toujours revendiqué une maîtrise totale (ou presque depuis les décisions de l’UE) sur le hardware et le software, un thème qui n’a pas échappé à ses rivaux.
Vu de France, Samsung apparaît aujourd’hui (avec les Google Pixel pour les smartphones) comme le principal adversaire de la Pomme dans ce domaine. Le géant sud-coréen dispose d’un écosystème solide et apporte une plus-value dans ses produits, comme en témoigne l’arrivée de Galaxy AI en début d’année. Nous ne sommes encore qu’aux balbutiements de l’IA sur nos mobiles, mais Samsung a démontré sa capacité à prendre de l’avance sur Apple. L’annonce rapide lors de la WWDC et les accords avec des spécialistes de l’IA tendent à démontrer que la firme de Cupertino a été contrainte de réagir rapidement. D’ailleurs, les débats autour de la disponibilité d’Apple Intelligence permettent à Apple de gagner du temps pour développer ses nouvelles fonctionnalités.
Samsung soigne son écosystème, Huawei prend ses distances avec Android
Huawei a perdu du terrain dans l’Hexagone et dans plusieurs régions, en raison des restrictions américaines. Privé de certains composants critiques et de la licence GMS de Google, le groupe ne lutte plus à armes égales dans le monde et se concentre sur le marché chinois. Il y a pire puisque la Chine est un des marchés les plus importants pour les marques, comme en témoignent les efforts d’Apple pour faire fructifier ses ventes dans l’autre « superpuissance ».
Afin de surmonter ces limitations, Huawei a rapidement communiqué sur ses plans. La firme continue le développement de ses propres puces et touche au but avec HarmonyOS NEXT. Son système d’exploitation, complètement indépendant de l’écosystème Android, arrive et marque une étape majeure dans la renaissance de Huawei.
L’iPad est aussi la cible de Huawei et Samsung
En plus de s’attaquer frontalement à l’iPhone, Samsung et Huawei viennent également de présenter de nouvelles tablettes. Alors que de nouveaux iPad pourraient faire leur apparition en octobre, Samsung dégaine les Galaxy Tab S10+ Tab S10 Ultra. Les deux tablettes haut de gamme sont officielles quelques jours seulement après la présentation des MatePad Pro 12.2 et MatePad 12 X. À distance et sur des marchés différents, Huawei et Samsung sont plus que jamais engagés dans une course Apple.
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