Air France franchira une nouvelle étape dans sa gestion des services à bord en testant, dès janvier 2025, un modèle de restauration payante (baptisé « Buy on Board »). Ce projet, encore limité, concernera dans un premier temps les liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et deux destinations européennes : Helsinki et Lisbonne.
Des économies pour les compagnies… mais pour les passagers ?
Sur ces vols, les passagers de la classe économique n’auront plus droit aux traditionnelles collations gratuites (sandwichs, pâtisseries, etc.). À la place, ils pourront choisir des produits à la carte, en complément d’une boisson chaude ou froide et d’une petite douceur offerte, comme un biscuit salé ou sucré.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à adapter les offres aux attentes des consommateurs, tout en s’alignant sur les pratiques déjà en vigueur chez d’autres compagnies aériennes. « Air France étudie en permanence les opportunités de faire évoluer son offre, afin de répondre au mieux aux attentes de ses clients », a précisé la compagnie au Figaro. Ce modèle permettra d’optimiser les coûts pour la compagnie, tout en offrant aux passagers une expérience plus personnalisée (mais payante).
L’introduction de la restauration payante à bord n’est pas une première dans le secteur. Depuis les années 1990, des compagnies à bas prix comme Ryanair ont popularisé ce modèle, permettant ainsi de proposer des billets moins chers tout en facturant les services supplémentaires. Aujourd’hui, des compagnies traditionnelles comme British Airways et Lufthansa ont également adopté cette pratique sur leurs vols court et moyen-courriers. KLM, la filiale néerlandaise du groupe Air France-KLM, prévoit d’implémenter totalement cette option en 2025.
Pour les défenseurs de cette approche, les avantages sont évidents : la réduction des coûts pourrait se traduire par une baisse des tarifs des billets, ce qui est particulièrement appréciable alors que la concurrence s’intensifie avec les compagnies low cost. La limitation des services à bord pourrait aussi contribuer à réduire le gaspillage alimentaire, un enjeu non négligeable dans l’industrie aérienne. En 2023, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) estimait que les services de restauration en vol généraient 1,14 million de tonnes de déchets alimentaires par an.
Certains passagers réguliers d’Air France regrettent déjà la disparition des collations gratuites, qui contribuaient à différencier la compagnie des opérateurs à bas prix. D’autres craignent une dégradation de l’expérience en vol, notamment en raison d’un allongement des temps d’attente pour obtenir un repas payant. En outre, il reste à voir si les économies réalisées par la compagnie seront réellement répercutées sur le prix des billets, comme l’espèrent certains consommateurs.
Qu’on se rassure ! Pour les passagers de la classe affaires, rien ne changera. Ils continueront de bénéficier d’un service complet, incluant un plateau repas froid préparé par un chef, accompagné d’une large sélection de boissons chaudes, froides et alcoolisées, dont des vins et champagnes. L’honneur est sauf…
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“la réduction des coûts pourrait se traduire par une baisse des tarifs des billets”
Ahahahahahahah ! Soyons sérieux, combien de fois dans votre vie une réduction de service inclus s’est-elle accompagnée d’une baisse de tarif ?
“réduire le gaspillage alimentaire, un enjeu non négligeable dans l’industrie aérienne”
Tout comme les gaz à effet de serre, mais (chut !) n’augmentons surtout pas les taxes sur le kérosène.. Pointons plutôt du doigt le gaspillage des (petites) rations alimentaires dont les restes éventuels peuvent être compostés sans peine.
Quelle blague. Augmentez les prix ou mettez en option, mais assumez, au lieu de vous draper dans le mensonge.
Ça va surtout permettre d’améliorer la rentabilité de la compagnie qui est bien en deçà de ses concurrents du Golfe ou d’Asie qui sont avantagés sur le coût de la main d’œuvre et une flexibilité des conditions de travail accrue… C’est pas demain la veille qu’on verra une réduction des tarifs éco suite à cette mesure, cela bénéficiera surtout à ses actionnaires.