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Tickets restaurant : les restaurateurs réclament l’interdiction de leur utilisation en supermarché

La fin de l’année approche, et avec elle une revendication particulièrement sensible pour le pouvoir d’achat des Français.

Seuls quatre tickets restaurants sur dix sont utilisés dans des établissements de bouche, rapporte une nouvelle étude publiée cette semaine par le syndicat des restaurateurs (UMIH). Depuis le début de la pandémie, l’assouplissement des règles concernant l’utilisation des tickets restaurants fait le bonheur des consommateurs et des consommatrices, mais provoque aussi la colère des restaurateurs et des traiteurs, qui s’estiment lésés par une telle mesure.

Il faut dire que l’autorisation d’utiliser les tickets restaurants en supermarché devait être exceptionnelle. Elle s’est finalement prolongée, jusqu’à s’ancrer profondément dans les habitudes de consommation des Français. Malgré une tentative de retour en arrière l’année dernière, l’assouplissement des règles concernant les titres restaurant s’est offert une année supplémentaire de sursis, au grand dam des restaurateurs. Selon les estimations de l’UMIH, la perte nette sur une année dépasserait les 576 millions d’euros.

Un retour en arrière qui fait grincer des dents

La fin de l’année approche, et les restaurateurs espèrent récupérer leur exclusivité sur les titres restaurants. Reste à voir comment le nouveau gouvernement décidera de se positionner sur le sujet, où deux camps a priori irréconciliables s’affrontent depuis des mois. Il faut dire que l’enjeu financier est important : les tickets restaurant représentent environ 8,5 milliards d’euros par an. Une dépense assurée à 50/50 par les salariés et l’employeur, et qui visait initialement à permettre aux actifs ne disposant pas de cantine dans leur entreprise, de bénéficier d’un repas à moindre coût sur leur pause de midi.

Entre le covid-19 et la situation géopolitique complexe, l’inflation est passée par là, et les habitudes de consommation ont changé. Les actifs sont de plus en plus nombreux à amener leur repas au travail, et à utiliser leurs titres restaurants pour payer une partie de leurs courses alimentaires. Une opération beaucoup moins onéreuse sur la facture finale, mais qui représente un manque à gagner certain pour les restaurateurs. De leur côté, les enseignes de grande distribution sont de plus en plus nombreuses à adopter le ticket restaurant. Récemment, c’est le hard discounter Lidl qui annonçait sa prise en charge sur les produits autorisés.

Que réclament exactement les restaurateurs ?

Si le gouvernement donne raison aux restaurateurs, il ne sera plus possible de réaliser ses achats alimentaires via une carte ticket restaurant. Seuls resteront éligibles les produits pouvant être consommés directement, comme le pain, les viennoiseries et tous les produits boulangers, les conserves et surgelés de plats préparés, les fruits et les légumes, les plats préparés ou instantanés, ainsi que les sandwichs et les salades. Seront désormais exclus de l’équation, les pâtes, le riz, la viande et le poisson, mais aussi les conserves et les surgelés non transformés, le lait infantile, les céréales et les boissons instantanées.

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3 commentaires
  1. Nous obliger à manger à prix d’or au restaurant alors que la plupart des plats sont achetés tout fait à métro ?
    Donc on va favoriser la malbouffe (fast-food, kebab) car ce sont les seuls ‘restaurants’ qui proposent des tarifs compatibles avec les tickets restaurants.
    Le gouvernement nous impose maintenant en plus ce qu’on doit manger.

    1. Alors si jamais on passe par une utilisation en restaurant uniquement, il est nécessaire que seule la part employeur soit contenue dans le ticket restaurant.
      Si on fait le parallèle avec un restau d’entreprise, ce n’est pas parce qu’un jour je ne vais pas y manger qu’on me prend une partie de mon salaire. Le ticket restaurant ne devrait en fait représenter que ce qu’on estime être le surcout que la boite est prête à financer, et ainsi être intégralement à la charge de l’employeur.
      Là, avec des tickets restaurants payés en partie par le salarié, en partie par l’employeur, il serait malhonnête de dire que la personne ne peut le dépenser que dans un restaurant.

  2. Faut apprendre à lire . . . ” Si le gouvernement donne raison aux restaurateurs ” ce n’est pas encore fait . . . et ce n’est pas gagné …

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