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La semaine de quatre jours, ça marche !

La semaine de quatre jours, tout le monde y gagne selon une nouvelle étude ! Aussi bien pour les salariés que pour l’entreprise en productivité. Mais les employeurs sont-ils prêts à entendre la vérité ?

Selon un rapport de 4 Day Week Global, une organisation à but non lucratif, les travailleurs seraient capables de maintenir leur productivité tout en réduisant leur temps de travail hebdomadaire. Cette étude, la plus vaste jamais menée sur la semaine de quatre jours dans les pays anglo-saxons, démontre que les salariés peuvent accomplir la même quantité de travail en 33 heures qu’en 38, sans compromis sur la qualité ou le rendement ! Après six mois à expérimenter la semaine de quatre jours, les participants ont pu éliminer cinq heures de leur semaine sans impact négatif.

Moins d’heures de travail, plus efficace

L’une des raisons majeures à cette efficacité réside dans la réduction des tâches non essentielles, comme les réunions barbantes et trop fréquentes qui occupent une grande partie du temps de travail sur une semaine de cinq jours. En éliminant ces distractions, les employés ont pu se concentrer davantage sur des périodes de travail ininterrompues et plus productives.

Le rapport, qui a étudié des travailleurs aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et en Irlande sur 18 mois, révèle également que la réduction du temps de travail a entraîné des améliorations significatives en matière de santé, de satisfaction au travail et de réduction du stress.

Une expérience menée plus tôt en 2023 au Royaume-Uni, qui avait impliqué plus de 60 entreprises et environ 3.000 employés, avait déjà donné des résultats similaires. Les entreprises ont rapporté une baisse de 65 % des arrêts maladie, tandis que 57 % des employés étaient moins susceptibles de quitter leur emploi. Voilà qui non seulement améliore la rétention des employés, mais qui favorise également une augmentation de 15 % des revenus des entreprises au cours de la période d’essai.

Ces résultats soient prometteurs, mais la transition vers une semaine de quatre jours n’est pas sans poser des difficultés. Comme l’explique Charlotte Morris, avocate associée chez Esp Law, la mise en place d’une telle organisation nécessite une modification des contrats de travail, ce qui peut s’avérer complexe. « Les entreprises ne peuvent pas simplement modifier les termes contractuels des employés de manière unilatérale », précise-t-elle. Des questions logistiques se posent également, notamment concernant les travailleurs à temps partiel, le choix du jour de repos et le calcul des congés payés.

En outre, si une majorité des employés bénéficient d’une meilleure qualité de vie et d’une amélioration de l’équilibre travail-vie privée, certains se retrouvent confrontés à des problèmes. Pierre Lindmark, CEO de la société de conseil Winningtemp, avertit que pour une minorité d’employés, la semaine de quatre jours peut générer de l’anxiété. « Avoir moins de jours pour accomplir la même charge de travail peut accroître la pression et entraîner un isolement chez certains travailleurs », explique-t-il. Cela soulève la question de l’adaptation à ce nouveau modèle pour tous les types d’emplois et de structures d’entreprises.

Malgré tout, la tendance vers une réduction du temps de travail semble irrésistible. Près de 89 % des travailleurs ayant testé la semaine de quatre jours souhaitent continuer avec ce modèle, et aucune organisation ayant participé à l’essai n’a exprimé le désir de revenir à une semaine de cinq jours. Les avantages en termes de bien-être des employés et de productivité font de cette possibilité quelque chose de plus en plus attrayant pour de nombreuses entreprises à travers le monde. Prévenez votre DRH !

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Source : Fortune

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