Star Wars poursuit sa route sur nos écrans, avec plus ou moins de succès. En attendant la sortie de nouveaux films à destination des salles obscures, Disney+ multiplie les projets télévisuels évoluant dans l’univers imaginé par George Lucas il y a près de 50 ans. En juin dernier, c’est avec The Acolyte que l’estampille s’attaquait à la Haute République et à la résurgence des Sith que l’Ordre Jedi pensait pourtant avoir annihilés. Le ton est sérieux, les enjeux grandiloquents et il y a peu de place pour la comédie ou la légèreté. La lutte du bien contre le mal ne saurait être autre chose que solennelle… Pourtant, George Lucas avait une autre idée sur la question.
Lors d’une masterclass qu’il a donné à Cannes, le papa de Star Wars confiait avoir imaginé les premiers films comme des productions pour les enfants, avec le divertissement à l’épicentre du procédé narratif. Il explique que sa saga avait été conçue comme “une échappatoire, car on voyait les gens revenir aux États-Unis dans des cercueils” durant la guerre du Vietnam. Il ajoutait vouloir faire “quelque chose de puissant” pour les jeunes spectateurs à une “période très sombre” de l’histoire américaine. Disney et Lucasfilm font-ils fausse route en voulant grandir avec les fans de la première heure ? C’est le sentiment de Donald Glover, interprète de Lando Calrissian dans Solo : A Star Wars Story.
Plus de “fun”
L’acteur et comédien était l’invité de The Wallstreet Journal, l’occasion pour lui de revenir sur son implication au sein de l’estampille. Si Solo n’a pas rencontré le succès escompté, il reste très attaché au personnage qu’il partage avec Billy Dee Williams. Une série consacrée à Calrissian devait voir le jour, mais le projet s’est mué en un film réalisé par Donald Glover et son frère Stephen.
Aux manettes, il rêve désormais à un univers cinématographique plus “fun”. Face au média américain, il détaille son approche concernant le métrage qui se veut plus ludique que les précédentes itérations.
“Je veux juste que ce soit amusant. C’est très difficile de s’amuser en ce moment. C’est difficile parce qu’il se passe des choses très sérieuses. Ce sont les seules choses qui nous relient, bizarrement, donc je comprends que ce soit sérieux. Mais une partie de l’expérience humaine, je crois, est que nous avons la responsabilité de nous amuser. J’ai l’impression que nous manquons de cela”.
Si l’acteur révélé par Community ajoute : “ce qu’il y a de mieux chez Lando, c’est qu’il est un voyou. J’ai l’impression que les gens peuvent s’identifier à ça. Il doit probablement se dire : Bon sang, cette guerre est nulle. J’ai besoin d’argent”. La narration devrait ainsi se détacher de la guerre entre l’Empire et les Rebelles pour évoluer autour du quotidien du héros. Le créateur d’Atlanta et Mr and Mrs Smith a prouvé qu’il avait un certain talent pour l’écriture, on peut avoir l’espoir qu’il profite d’une certaine liberté de mouvement pour appliquer sa vision à la virgule près.
Reste que Star Wars a perdu ses lettres de noblesse, et que les tentatives de Disney+ ont largement entaché la réputation de la galaxie très très lointaine. À l’approche de la sortie des prochains films Star Wars, une question se pose. La licence Star Wars peut-elle encore atteindre des sommets de rentabilité au cinéma ? Les audiences de The Acolyte ont conduit à une annulation pure et simple de la série, cet échec pourrait être le premier indicateur d’un désintérêt du public pour tout ce qui a trait aux sabres laser. Réponse en 2026 avec The Mandalorian &Grogu. Le film centré sur Lando n’a quant à lui pas encore de date de sortie.
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