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En Arabie saoudite, The Line représente une « menace inédite » pour les oiseaux

Le projet The Line, intégré dans le développement mégalomane de Neom en Arabie saoudite, suscite de très sérieuses inquiétudes parmi les experts en conservation. Cette mégastructure, aux dimensions colossales et aux façades réfléchissantes, pourrait en effet constituer une menace majeure pour des millions d’oiseaux migrateurs.

Avec une hauteur de 500 mètres, une largeur de 200 mètres et une longueur de 170 kilomètres, The Line sera une mégastructure sans précédent. Ses façades en miroir et son orientation est-ouest, au-dessus de la mer Rouge, positionnent ce projet au cœur d’un corridor migratoire crucial pour de nombreuses espèces d’oiseaux.

Une menace pour les espèces migratoires

Selon la revue scientifique Trends in Ecology & Evolution, cette conception pourrait augmenter de manière significative le risque de collisions fatales pour les oiseaux migrateurs, notamment les passereaux.

Chaque année, aux États-Unis, les collisions entre oiseaux et bâtiments tuent entre 365 et 988 millions d’individus. Le Canada, lui, enregistre un chiffre compris entre 16 et 42 millions de morts annuelles liés à ce phénomène. Compte tenu de la taille et des caractéristiques uniques de The Line, les experts soulignent que ce projet pourrait poser une « menace inédite » pour les populations aviaires d’Europe qui migrent vers l’Afrique à l’automne.

Face à ces préoccupations, les responsables du projet affirment travailler à la mise en place de solutions pour réduire l’impact sur la faune. Tarek Qaddumi, directeur exécutif de la planification urbaine à Neom, a expliqué que des « corridors naturels » seraient intégrés dans les structures pour permettre aux oiseaux de contourner les zones dangereuses. De plus, des traitements spéciaux, comme l’application de céramiques frittes sur les surfaces vitrées, pourraient limiter les collisions.

Des scientifiques spécialisés dans les trajectoires migratoires sont actuellement mobilisés pour cartographier précisément les itinéraires des différentes espèces. « Les oiseaux volant à différentes hauteurs auront leurs propres corridors naturels, conçus en combinaison avec le traitement adapté du verre », a précisé Tarek Qaddumi.

Outre les questions environnementales, The Line, qui s’inscrit dans le cadre du vaste développement de Neom, fait également face à des critiques sur le plan des droits humains. Plusieurs organisations, dont ALQST, ont dénoncé des abus perpétrés lors de la construction de cette mégapole. Trois hommes auraient été condamnés à mort après avoir été « expulsés de force » des terres destinées au projet. Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est d’ailleurs déclaré « alarmé » par ces exécutions imminentes — l’Arabie saoudite a rejeté les accusations.

Malgré ces controverses, le projet avance rapidement et devrait accueillir les premières des quelque neuf millions de personnes qui pourront y habiter. Neom, avec ses dix régions distinctes, a l’ambition de devenir un modèle de développement urbain futuriste, mais au prix d’un impact important sur la biodiversité et les droits humains…

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1 commentaire
  1. En voilà bien un de projet completement débile … L’humain et vachement “avancé” … un vrai témoignage de la connerie générale qui nous touchent ! 🙂 .. “Alors les zoizoooss , on vous met des panneaux hein , y aura des ouvertures , par endroits pour vous , et on met de la mousse pour les zoizooss à la con qui se boufferont la parroie… ” top top .

Les commentaires sont fermés.

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