Tous les emplois ne sont pas égaux face à l’intelligence artificielle. Si l’on en croit une nouvelle étude menée par le cabinet de conseil scandinave Implement, 8% des emplois pourraient être amenés à disparaître à cause de l’IA, tandis que 40% des métiers seront durablement impactés par le développement de l’intelligence artificielle.
Ne pas jeter l’IA avec l’eau du bain
Un constat alarmant, mais qu’il convient évidemment de prendre avec des pincettes : plus que simplement remplacer des emplois, et donc des salariés, les progrès en matière de modèles de langage ont surtout vocation à transformer certaines activités, comme le numérique il y a quelques décennies, et la motorisation des machines avant cela.
En effet, si l’on se base sur l’étude d’EY, l’intelligence artificielle est aussi vectrice de progrès. Elle pourrait même entraîner une hausse de 11 % du PIB à l’échelle de la Suisse, à condition que le pays parvienne à exploiter pleinement son potentiel. La promesse est grande, mais elle soulève aussi certaines interrogations éthiques, notamment en matière d’inégalités sociales.
Les femmes ont le plus à perdre
L’accroissement de la productivité lié à la démocratisation de l’intelligence artificielle va principalement impacter les métiers créatifs, liés à la gestion de tâche et à l’organisationnel. Autant de secteurs pour lesquels ce sont les femmes qui occupent la majorité des postes, rappelle un récent rapport de Goldman Sachs. Selon Mark McNeilly, professeur de marketing à l’école Kenan-Flagler et directeur de l’étude, “70 % des emplois pourvus par des femmes aux États-Unis sont des cols blancs” (comprenez des personnes qui travaillent dans des bureaux, en opposition aux cols bleus, pour les travailleurs et travailleuses manuels). “Ainsi, du simple fait qu’il y a plus de femmes dans les emplois cognitifs, plus de femmes sont affectées”. Elles ne sont d’ailleurs pas les seules : l’ensemble des minorités de genre sont également touchées par cette inégalité sociale.
Le constat est d’autant plus préoccupant que d’autres secteurs, et notamment ceux du care et de l’éducation, largement pourvus par des femmes, sont, eux aussi, en passe d’être révolutionnés par l’IA. C’est par exemple le cas de Doctolib, qui va bientôt faire appel à l’IA pour améliorer ses services, en faisant notamment appel à des robots automatisés pour gérer la prise de rendez-vous par téléphone, ou en proposant aux praticiens des comptes-rendus générés par l’intelligence artificielle après une téléconsultation. Toujours selon le rapport de Goldman Sachs, “La santé (76 %), l’éducation (73 %) et les services sociaux et communautaires (67 %) devraient également voir l’IA arriver en force” dans les années à venir.
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ça a l’air vachement biaisé votre article.
Une question ? “70 % des emplois pourvus par des femmes aux États-Unis sont des cols blancs” OK, combien pour les hommes ?
parce que c’est très simple de faire jouer les statistiques pour soi. Il manque des infos, c’est douteux.
Et c’est “pour des femmes” par “par des femmes” parce que ça ne veut rien dire sinon