Si le nom Annapurna Interactive ne vous évoque rien, peut-être avez-vous déjà joué à l’une de leurs productions sans même le savoir. Car aujourd’hui, cet éditeur est associé à certains des plus grands titres indépendants de ces dernières années. C’est notamment grâce à cette équipe que les développeurs de Mobius Digital ont pu publier le fameux Outer Wilds, ou que Giant Sparrow a pu donner naissance à What Remains of Edith Finch. La branche vidéoludique d’Annapurna a su construire sa réputation grâce à une capacité unique à repérer les pépites indés en devenir. Désormais, les titres édités sous cette bannière ont tout de véritables blockbusters, à l’image de l’adorable Stray qui a fait grand bruit en 2022.
Mais malheureusement, l’avenir semble désormais incertain pour l’entité pourtant adorée des joueurs. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, le journaliste de Bloomberg Jason Schreier a levé le voile sur un retournement de situation inédit au sein de l’entreprise. Nous apprenons que les équipes d’Annapurna Interactive cherchaient à obtenir leur indépendance du groupe principal – le studio cinématographique Annapurna détenu par Megan Ellison – et que l’échec des négociations a fini par mener à une démission générale.
“Les 25 membres de l’équipe d’Annapurna Interactive ont démissionné collectivement. C’est l’une des décisions les plus difficiles que nous ayons jamais eues à prendre et nous n’avons pas pris cette décision à la légère” ont déclaré Nathan Gary (désormais ex-président du studio d’édition) et l’ensemble des employés dans un communiqué.
Des départs qui sèment le bazar
Cette situation soudaine et inattendue n’a pas manqué d’inquiéter les développeurs actuellement en contrat avec Annapurna Interactive. Toujours selon Bloomberg, de nombreuses équipes se sont retrouvées sans contact direct et laissées dans l’embarras durant plusieurs jours. Depuis, l’entreprise a pris soin de rassurer ses collaborateurs ainsi que les joueurs en promettant que rien ne devrait changer.
“Notre priorité absolue est de continuer à soutenir nos développeurs et éditeurs partenaires pendant cette transition“ a confié Megan Ellison auprès de Bloomberg. “Nous nous engageons non seulement à développer nos projets vidéoludiques existants, mais aussi à accroître notre présence dans l’espace interactif […] dans les domaines du cinéma et de la télévision, des jeux et du théâtre.”
Malgré ces promesses, l’abandon d’une équipe entière du jour au lendemain s’ancre dans l’atmosphère de précarité qui règne sur l’industrie. Studio et éditeurs subissent une pression constante, menant très régulièrement à des vagues de licenciement ou des abandons de poste. Le monde du jeu vidéo n’a semble-t-il jamais été aussi cruel et chaque nouvelle du genre laisse présager un futur pour le moins dystopique.
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“présager un futur pour le moins dystopique”
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