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Tiktok : pourquoi Jennyfer affole le booktok ?

La marque de prêt-à-porter est l’épicentre de nombreuses vidéos TikTok suite à son changement d’identité.

Placée en redressement judiciaire en 2023, la marque Don’t Call Me Jennyfer fait peau neuve en 2024. En mai dernier, l’enseigne de prêt-à-porter annonçait “être sortie de cette phase difficile”. Elle actait son retour avec un investissement à hauteur de 15 millions d’euros pour changer son image et diversifier ses activités, rapportait Capital en juin dernier. Des stands de cosmétique ont investi les magasins pour s’adapter à sa nouvelle clientèle. L’entreprise élargit son public cible et ne se limite désormais plus aux adolescentes. Jennyfer veut séduire les jeunes femmes de 10 à 24 ans.

Depuis quelques semaines, de nouveaux produits se sont invités aux côtés des jeans, t-shirts et autres accessoires vestimentaires. Tandis que les romans “young adult” cartonnent sur les plateformes sociales, Jennyfer veut croquer sa part du gâteau. Dans certains magasins, une sélection d’ouvrage trône dorénavant fièrement. On y retrouve quelques-uns des succès du moment, de Maxton Hall (adaptée par Prime Video) à Un Automne pour te pardonner, les romans sont largement cités par les booktokeurs français et mondiaux. Depuis quelques jours pourtant, les vidéos remettant en question ce choix se multiplient sur les plateformes TikTok et Instagram. Outre la crainte des librairies indépendantes de voir une nouvelle enseigne investir le marché, c’est le choix de certains romans qui est au cœur du débat.

Mauvaise cible ?

Hugo Roman, Hachette ou encore Harper Collins, les maisons d’édition sont nombreuses à se pencher sur la question de la “New Romance”. Destinés à un public de jeunes adultes, le genre convoque les éléments de la comédie romantique tout en décrivant de nombreuses scènes de sexe explicite, évoluant autour de thématiques difficiles telles que le viol, les agressions sexuelles et les relations toxiques. Si la New Romance et ses dérivés la Dark Romance et la Romantasy trouve leur place auprès d’un public averti, elles ne sont pas à mettre entre toutes les mains. De nombreux éditeurs ont d’ailleurs longtemps cultivé le doute quant à l’âge requis pour la lecture de ces histoires, des avertissements plus clairs ont désormais investi les quatrièmes de couverture et les pages de garde. Les conseillers en magasin sont aussi de précieux alliés pour s’assurer que ces livres ne seront pas offerts à des lecteurs et lectrices mineurs, encore faut-il pouvoir bénéficier de tels conseils. L’interdiction aux moins de 18 ans a encore bien du mal à s’afficher.

Chez Jennyfer, plusieurs titres sont mis en avant. Dans le magasin que nous avons visité, l’un des plus grands en France, l’on retrouve par exemple Un printemps pour te succomber de Morgane Moncomble. En plus des avertissements déjà présents sur le livre, une pastille (+18) était présente de manière assez visible pour qui lira le résumé. Un seul ouvrage était néanmoins concerné, les autres n’ayant pas été étiquetés de la sorte.

Un employé avance néanmoins qu’un contrôle de l’âge des consommateurs est effectué lors du passage en caisse et que les clients sont avertis de la présence de scène qui pourrait choquer les plus jeunes. À noter que tous les ouvrages présents ne sont pas destinés aux lectrices et lecteurs adultes, des romans adolescents sont aussi présents. C’est le cas de L’Été où je suis devenue jolie qui est accessible pour dès 13 ans. C’est le cas aussi de Mille Baisers pour un garçon qui comporte est conseillée pour les plus de 12 ans.

*** Nous avons contacté Jennyfer pour obtenir plus d’informations sur le sujet, cet article sera mis à jour ***

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1 commentaire
  1. de part chez moi, Jennyfer, Celio et tant d’autres font face au poids lourd Primark et aux magasins de destockage de marques (Adidas, Nike, etc..), voire même des magasins de sport (Décathlon, Intersport).. ce modele de magasin 100% vêtement tant à mourir. comme en son temps ToysRUs qui a disparu à cause d’Amazon et du lancement du démat. je me demande comment Jennyfer va trouver des éditeurs qui voudront bien leur fournir des livres alors que dans le même centre tu as surement une Fnac ou un Cultura.

Les commentaires sont fermés.

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