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Une centaine de maisons ont poussé comme des champignons au Texas grâce à l’impression 3D

95 maisons ont été construites à Wolf Ranch, près d’Austin, et ce qui pourrait paraitre anodin ne l’est pas puisque ces habitations ont été imprimées en 3D ! Un projet pionnier, mené par trois entreprises pour répondre à la crise du logement.

À Georgetown, au nord d’Austin, une communauté hors du commun est en train de voir le jour. Wolf Ranch, une initiative de l’entreprise de technologies ICON, en collaboration avec le constructeur Lennar et l’agence d’architecture danoise BIG-Bjarke Ingels Group, est en passe de devenir la plus grande communauté de maisons imprimées en 3D au monde. Avec 95 des 100 maisons déjà terminées, ce projet devrait être achevé d’ici la fin de l’année.

Vivre dans une maison imprimée en 3D

Chaque maison, de plain-pied, comprend trois à quatre chambres et une surface allant de 140 à 195 m². L’impression des murs est réalisée grâce au système de construction Vulcan d’ICON, un robot capable d’extruder un matériau semblable au béton, formant ainsi des murs en couches superposées. Cette méthode novatrice permet de réduire considérablement le nombre d’intervenants sur le chantier : « Là où il fallait auparavant cinq équipes pour construire une structure, nous n’avons désormais besoin que d’une seule équipe et d’un robot », explique Conner Jenkins, chef de projet chez ICON.

Maison Imprimee 3d 2
© ICON

Le projet Wolf Ranch n’est pas seulement une prouesse technologique. Il incarne aussi une approche inédite pour résoudre la crise du logement qui sévit aux États-Unis et ailleurs. Les maisons sont conçues pour être non seulement abordables, mais aussi durables et respectueuses de l’environnement. Elles sont équipées de panneaux solaires, de systèmes de murs écoénergétiques, et sont résistantes aux moisissures, à l’eau et au feu. Ces caractéristiques font de ces habitations un choix idéal face aux défis climatiques actuels.

Les bénéfices en termes de coûts et de temps de construction sont également significatifs. L’impression d’une maison prend environ trois semaines, après quoi les fondations et les toits métalliques sont installés de manière traditionnelle. Cette efficacité accrue est le fruit de la technologie développée par ICON, qui a déjà imprimé plus de 140 structures à travers le monde.

Un porte-parole d’ICON a confié à Newsweek que l’entreprise vise non seulement à répondre aux besoins de logement sur Terre, mais aussi à préparer la construction de futurs habitats sur d’autres planètes (!), en partenariat avec la NASA. ICON travaille ainsi sur des projets de logements sociaux, de logements résistants aux catastrophes et de résidences à prix abordable, tout en développant des systèmes pour construire des infrastructures sur la Lune et, à terme, sur Mars.

Les premiers habitants de cette communauté futuriste ont déjà commencé à emménager, et les retours sont prometteurs : les factures énergétiques se révèlent inférieures à la moyenne, preuve de l’efficacité des systèmes intégrés dans ces nouvelles habitations.

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3 commentaires
  1. ça me rappelle ces videos tournées en Asie, il y a 5-6 ans. même procéder. et puis maintenant c’est les préfabriqués empilables qui reviennent en force avec des looks futuristes.

    ici sur la vidéo, vu que les murs semblent bruts ça donne quoi de concret niveau isolation bruit/poussière/humidité/chaud/froid ? dans l’état faut aimer le style crême glacée (à moins que le bardage soit possible) autre point négatif à l’inverse de la grande tendance américaine des maisons sur structures transportables, là la maison reste plantée là, pas sûr que ça motive vu que ceux qui ont peu d’argent ont tendance à ne pas rester longtemps au même endroit (surtout s’il n’y a pas travail dans la région). par contre pour des sites ravagés par les tournades ça peut être un plus (mais les préfabriqués restent surement plus avantageux).

    chez nous actuellement, je vois mal ce systême remplacer les structures préfabriqués en bois, en metal. ni même dans un camping qui a obligation d’avoir ses logements non fixes, ou bien même sur les villes récemment ravagées par les inondations.

    perso je demande à voir en vrai en France si un site test existe.

    1. Je me suis posé la même question en ce qui concerne la composition du ciment. A mon avis, vu la consistance (il ne coule pas) il doit être composé de filasse et de chaux, ce qui positif en termes d’isolation.

Les commentaires sont fermés.

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