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French Tech : les faillites ont explosé ces 18 derniers mois

Les temps sont difficiles pour les startups françaises. Depuis l’an dernier, la French Tech est en effet confrontée à une série de faillites sans précédent. Le nombre de startups « matures » ayant mis la clé sous la porte a fortement grimpé, et c’est la conséquence directe de la crise de financement mondiale.

Depuis 2023, les startups françaises matures subissent une vague de faillites d’une ampleur inédite, conséquence directe de la crise mondiale du financement de la tech. Selon une étude de la Banque de France relayée par La Tribune, 129 startups tricolores ont fait faillite en 18 mois, une augmentation alarmante par rapport aux années précédentes.

Des faillites qui font mal à la French Tech

Parmi ces entreprises qui ont fermé le rideau, se trouvent des fleurons comme la biotech Bioserenity, le service de scooters électriques Cityscoot ou encore le spécialiste de la navigation autonome Navya.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 76 startups ont fait faillite en 2023, et 53 supplémentaires ont suivi sur le seul premier semestre de 2024. Cette hausse s’explique principalement par l’explosion des taux d’intérêt, qui a rendu le financement plus difficile à obtenir, et par une instabilité politique et économique qui ne s’arrange pas. Les investisseurs et les entrepreneurs anticipent aussi une réduction du soutien des pouvoirs publics, ce qui pourrait encore aggraver la situation dans les mois à venir.

Le taux de faillites des startups matures s’établit désormais à 5,6 %, une forte augmentation par rapport à 2022, où il n’était que de 0,5 %. Ce phénomène n’est pas uniquement français : aux États-Unis, le taux de défaillance des startups a grimpé de 70 % en 2023. Cette situation met en lumière les difficultés rencontrées par les jeunes entreprises technologiques pour se maintenir à flot dans un environnement de plus en plus compliqué.

Malgré cette vague de faillites, la French Tech continue de croître. En 2023, les startups françaises ont généré un chiffre d’affaires de 24,6 milliards d’euros, soit une augmentation de 18,6 % par rapport à l’année précédente. De plus, elles ont créé 8.100 emplois, bien que 3.300 postes aient été supprimés en raison des faillites. L’écosystème est donc capable de s’adapter et de rebondir malgré les difficultés.

Les entrepreneurs ont réagi à la crise en renforçant leurs capitaux propres, qui ont augmenté de 9 % en 2023 pour atteindre 17,3 milliards d’euros. Néanmoins, 20 % des startups conservent des fonds propres négatifs, un signe inquiétant de fragilité persistante dans le secteur.

La Banque de France estime que le pic de faillites est désormais passé, avec une baisse du nombre de défaillances au deuxième trimestre 2024 par rapport aux trimestres précédents. Cependant, l’avenir reste plus que brumeux pour les startups, en particulier chez celles qui peinent à atteindre les objectifs fixés par leurs investisseurs après de grosses levées de fonds.

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1 commentaire
  1. La taxation confiscatoire mise en place et qui tue les entreprises qui germent ne favorise vraiment pas l’innovation et la création d’entreprises solides. Quand on voit ce qui est fait avec cet argent, les entrepreneurs ont bien raison de se barrer à l’étranger

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