Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir puise sa source dans l’imaginaire de Tolkien autant qu’elle s’en affranchit. En 2017, après une longue bataille face à de solides concurrents tels que Netflix et HBO, Prime Video s’offre les droits télévisuels du Seigneur des Anneaux. La trilogie de Jackson est un monument de la culture populaire, pas question pour la plateforme de s’y frotter. À la place, elle décide d’explorer le Deuxième Âge, période à laquelle Sauron est défait pour la première fois et où les fameux anneaux de pouvoir sont forgés.
Cette nouvelle production n’aura a priori que très peu de lien avec Bilbon et Frodon, ce sont les origines de l’antagoniste Sauron qui seront explorées. On retrouve tout de même quelques figures emblématiques de la saga littéraire, à commencer par Elrond et Galadriel. Les créatures qui peuplent la Terre du Milieu sont aussi du rendez-vous. Les Orques occupent une place importante de la narration. Ils apparaissent sous un nouveau jour.
Depuis quelques jours, les critiques fusent sur les réseaux sociaux. Les Orques sont devenus la risée d’internet, alors même que leur apparence comptait parmi les quelques arguments en la faveur de cette nouvelle exploration de la Terre du Milieu. Certains des spectateurs accusent les créateurs de bafouer le folklore de Tolkien. Une scène relance un débat vieux de plusieurs années…
Les Orques peuvent-ils se reproduire ?
C’est une scène en apparence anodine, mais qui a créé une levée de bouclier chez les spectateurs et adorateurs de Tolkien. Dans l’épisode 3 de la deuxième saison, Adar se confronte à un soldat qui conteste le bien-fondé d’une nouvelle guerre. Ce dernier apparaît ensuite aux côtés d’une femelle Orque et d’un nouveau-né, c’est la première fois que ce volet est évoqué au cinéma et sur le petit écran. Rapidement, des spectateurs se sont emparés des réseaux sociaux pour critiquer l’idée d’une famille d’Orques. Est-ce possible ?
Pour trouver la réponse à cette question, il faut se référer aux ouvrages de Tolkien, et notamment aux livres annexes à sa trilogie du Seigneur des Anneaux. Dans Le Silmarillion, il est dit que ces créatures sont capables de se reproduire. On peut lire : “Car les Orques avaient la vie et se multipliaient à la manière des Enfants d’Illúvatar”. Si Peter Jackson a préféré se concentrer sur la machine à tuer que sont les Orques, Les Anneaux de Pouvoir ajoute de la nuance, bien aidé par le choix d’une théorie concernant leur création.
La création des Orques
L’épopée de la Terre du Milieu était projet de longue haleine pour Tolkien. Dans une lettre qu’il adresse à son ami Milton Waldman en 1951 — elle sert d’ouverture au Silmarillion — l’auteur britannique explique que cet univers existe en lui depuis sa plus tendre enfance. “J’ai toujours porté cela en gestation”. Au fil des années, il est ainsi revenu sur nombres des histoires qu’il avait fait éclore précédemment. Les Orques comptent parmi les créatures les plus mystérieuses de sa mythologie, leur origine est sujette à débat. L’auteur a lui-même cultivé le mystère en évoquant plusieurs théories, sans pour autant livrer la vérité sur un plateau d’argent.
Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir fait de son côté le choix d’expliquer leur naissance par la corruption d’Elfes par Morgoth. C’est aussi l’explication de Saroumane dans les films de Peter Jackson. Une phrase de Tolkien dans Le Silmarillion permet d’ajouter du crédit à cette idée : “par des arts lents de la cruauté ont été corrompus et réduits en esclavage ; et ainsi Melkor a élevé la race hideuse des Orques dans l’envie et la moquerie des Elfes”.
Mais la principale différence entre les deux productions est sans aucun doute l’utilisation de cet élément de contexte. Tandis que Jackson use de cette information sur leurs origines pour ajouter à la crainte qu’ils inspirent déjà aux spectateurs, Les Anneaux de Pouvoir questionne la nature même de la haine qui les ronge.
Nés dans la douleur
En choisissant de faire des Orques des créatures nées de la torture et de l’obscurité, mais aussi asservis par l’incarnation du mal, Les Anneaux de Pouvoir leur offre une chance de rédemption. Si la haine est évidemment à l’épicentre de leur caractérisation, ils n’incarnent pas véritablement le mal et en sont simplement les serviteurs. Sans leur maître, ils ont en théorie la possibilité de s’affranchir de cette haine. “Et au plus profond de leurs cœurs sombres, les Orques détestaient le Maître qu’ils servaient dans la peur, le seul créateur de leur misère”, détaille le Silmarillion. Sans cette peur, peuvent-ils aspirer à autre chose que la détestation ?
Avec l’amour sincère d’Adar, créé pour les besoins de la série, les Orques peuvent entrevoir un avenir meilleur. Lorsqu’ils avancent avec celui dont le surnom signifie père en sindarin, ils ne sont plus considérés comme des esclaves et obtiennent ainsi un libre arbitre. L’humanisation des Orques est un choix d’adaptation qui pourrait faire sens à mesure que progresse le récit. La série, comme les films, doit uniquement s’assurer que cette vision des enfants d’Adar est cohérente avec le reste de la narration, qu’elle permet de faire avancer les personnages vers son but. Rappelons que les Orques de Jackson ne font pas non plus l’unanimité, au-delà de leur apparence numérique dans la trilogie du Hobbit. Reste à voir désormais comment la série Les Anneaux de Pouvoir parviendra à donner corps à la quête des Orques et ce que le retour de Sauron aura pour conséquence.
Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir est en cours de diffusion sur Prime Video, les trois épisodes sont déjà disponibles. Les suivants seront mis à disposition chaque jeudi, au rythme d’un chapitre par semaine jusqu’à la conclusion cinq semaines plus tard.
Découvrir Les Anneaux de Pouvoir sur Prime Video
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Purée mais sérieux ? Tolkien doit être en train de se retourner dans sa tombe avec cette “adaptation”. Ca va à l’encontre de tout ce qu’il a fait ! Amazon doit vous refiler des billets pour pondre ce genre de trucs… Je pensais qu’on était sur un site Geek mais les quotas de BlackRock on aussi du passer par ici
Je crois surtout qu’il faut arrêter de se masturber sur le soi-disant génie de Tolkien qu’il faut absolument respecter à la virgule prêt.
Son style est lourd, inutilement descriptif (merci les pages sur la généalogie de Bilbon, c’est généreux…) et son univers est manichéen comme un conte de fée. Déjà à son époque des auteurs comme Robert Howard ou Lovecraft exploraient des voies bien plus originale.
Alors oui, il a été à l’origine de nombreux codes et on peut le remercier pour cela mais cela fait longtemps que les auteurs qui lui ont succédé ont largement dépassé le maître dans l’originalité et l’écriture (Robin Hobb, Glen Cook et même Sapkowski).
Laissez les créateurs s’approprier l’univers de Tolkien et en faire une œuvre moins chiante et fade. La série n’est pas parfaite, on est d’accord, mais l’oeuvre originale ne l’ai pas non plus et cracher sur la présence d’un bébé et d’une maman orc avec en prime la réf hors contexte à BlackRock c’est atteindre les sommets de la bêtise.
Ça se dit vraiment un orque pour un orc ?
Les orcs comme les humains, les elfes, les nains, les semis hommes etc sont une race dans cet univers. Pourquoi ne pourraient ils pas se reproduire ? Au contraire c’est bien d’évoquer cela et leur vie sociale, sentimentale. Dans LOTR on voit des gros bourrins etc mais on ne voit pas leur société comme on voit celle des autres races, c’est à corriger, les orcs, gobelins etc sont des personnages avec énormément de facettes.
T’as lu l’article ou tu as des problèmes de compréhension ?
J’ai l’impression que tu viens juste pour montrer ta haine et par la même occasion ton imbécillité.
Complètement idiot comme débat puisque l’auteur lui même n’avait pas de réponse. En tout cas, les orques avaient bien des familles (les orques, pas les Uruk-hai, qui sont une espèce à part et qui sont conçus). Dans le “Le Hobbit” (le livre, pas le film), Gollum indique avoir déjà mangé un bébé orc. Et plus tard, on rencontre dans le ce même livre l’orque Bolg, fils de Azog. Les orques ont donc bien des familles.
Devoir justifier par un article, quelques secondes d’inepties observées montre bien à quel point, le récit montré est faible.
Et pas objectif venant de la personne qui a mis 5 étoiles à la première saison en critique.
Une pensée pour Tolkien qui doit hurler là ou il est en voyant tout les bêtises qui sont racontées.