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Shimano veut mettre des moteurs dans les pédales de vélo, mais pas pour aller plus vite

Shimano vient de déposer un brevet aux États-Unis pour la conception de chaussures avec des cales automatiques et robotisées.

Si vous faites du vélo de route ou du VTT, vous avez sûrement déjà remarqué que les pédales de ces machines ne sont pas ordinaires. Les cyclistes utilisent des cales sous leurs chaussures pour « fixer » cette dernière à la pédale. Grâce à ce système, l’énergie délivrée est optimale. Là où des pédales classiques ne sont que poussées, des pédales dites automatiques peuvent être poussées et tirées. Lorsque le pied revient vers l’avant, vu qu’il est maintenu à la pédale, il est possible de donner de la force à son vélo.

Ce système a été démocratisé dans le monde du vélo en 1985 quand la marque française Look équipe le champion Bernard Hinault avec de tels appareils. Cette même année il remporte le maillot jaune et le Tour de France. Depuis, les pédales automatiques sont devenues monnaie courante aussi bien dans le peloton professionnel que chez les amateurs. Il est possible d’en trouver à des prix très accessibles.

Des pédales robotisées 

Si ces pédales automatiques ont connu quelques évolutions au cours des dernières décennies, les modèles commercialisés aujourd’hui sont très proches de ceux utilisés en 1985 par Bernard Hinault. Alors pour faire évoluer ce monde bien statique, la marque Shimano vient de passer à l’action.

Elle vient de déposer un brevet auprès des autorités américaines. La firme y explique vouloir construire des pédales automatiques robotisées. Équipées d’un petit moteur, ces pédales pourraient se déplacer d’avant en arrière et de droite à gauche pendant l’effort. Ce changement de position, qui fait nettement gagner en confort, permettrait de s’adapter au mieux au type d’effort en cours.

Un avantage sportif

Si les avantages en termes de conforts sont reconnus pour une modification de la position du pied sur le vélo, d’un point de vue sportif, le sujet fait encore débat. En effet, il faudrait idéalement positionner son pied d’une certaine manière pour monter un col, et d’une autre pour aller vite sur le plat. Il faudrait encore changer sa position pour sprinter. Mais la grande majorité des coureurs, même professionnels, ne le font pas ou très peu.

Ils passent plusieurs heures tous les jours à rouler. Leur corps trouve ainsi la position qui lui convient le mieux pour chaque type d’effort et l’adaptation physiologique est plus intéressante que des pédales robotisées. Dans le même temps, l’utilisation de ces pédales pourrait peser lourd dans la balance.

Quand on sait que les vélos professionnels ne sont pas tous peints pour gagner du poids, on imagine bien qu’un système de pédales robotisées, même lourd de quelques centaines de grammes, serait un désavantage de taille pour les coureurs professionnels.

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