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Rentrée 2024 -2025 : pas de téléphone portable à l’école et au collège

L’Éducation nationale expérimente “la pause numérique” dans près de 200 collèges avant un déploiement national en janvier 2025.

Le ministère de l’Éducation nationale durcit le ton. Six ans après l’interdiction de l’usage du smartphone dans l’enceinte des collèges et écoles primaires, le gouvernement explore l’idée d’une “pause numérique” avec un dépôt des téléphones portables dès l’entrée dans l’établissement scolaire. Ce 27 août, lors de sa conférence de presse de rentrée, la ministre démissionnaire Nicole Belloubet a annoncé la tenue d’une expérimentation dans près de 200 collèges volontaires. Dès cette rentrée 2024, les élèves concernés devront confier leurs téléphones aux bons soins de leur établissement pour ne les récupérer qu’à la sortie.

Le ministère précise que cette décision a été motivée par la publication d’un rapport d’experts sur l’impact qu’ont les écrans sur leurs jeunes utilisateurs. Il préconisait une interdiction stricte du smartphone avant 11 ans, et un usage modéré et limité jusqu’à 13 ans (sans internet). Dans quelques jours donc, plusieurs milliers d’élèves devront donc s’en passer pendant la journée.

Nicole Belloubet précise qu’il ne s’agit que d’une première phase d’expérimentation avant l’instauration du dispositif dans tous les établissements scolaires primaires et secondaires en janvier 2025. La ministre tient néanmoins à préciser qu’il n’est pas question de nier l’intérêt du numérique dans le processus d’apprentissage. “Il ne s’agit pas, et j’insiste là-dessus, de réfuter l’utilisation pédagogique du numérique. Ces outils peuvent être précieux pour la remédiation et l’acquisition des compétences”.

Une circulaire sur l’usage des intelligences artificielles 

De l’autre côté de la barrière, les professeurs et leur usage du numérique ont également été évoqués. En lien avec la stratégie nationale d’intelligence artificielle, Nicole Belloubet invite à la création d’une feuille de route sur le recours à ces outils, “en s’appuyant sur des règles éthiques, il faut permettre aux professeurs d’utiliser l’intelligence artificielle, et aux élèves de prendre appui sur les possibilités qu’elle offre”. En janvier dernier, le ministère de l’Éducation nationale publiait un document visant à faire un état des lieux sur les apports de la recherche en la matière.

Il s’agissait par exemple d’offrir une réflexion sur les récents progrès dans le domaine de l’IA générative. “Les implications de l’IA générative vont bien au-delà des préoccupations immédiates concernant la tricherie des apprenants sur les devoirs écrits. Nous devons composer avec le fait que l’IA générative peut produire des articles et essais relativement bien organisés. Nous devons donc repenser ce qui doit être exactement appris et à quelles fins, ainsi que la manière dont l’apprentissage doit être évalué et validé”.

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1 commentaire
  1. Tellement absurde qu’il faille passer par une décision surtout pour le primaire un enfant de moins de 10 ans n’a rien a faire avec un téléphone à l’école.

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