En marge des annonces de grands éditeurs, la Gamescom a donné la part belle à la scène indépendante. À Cologne, les studios étaient nombreux à venir s’installer dans l’immense Parc des Expositions. On pourrait même dire que la propension des pontes du secteur à organiser leurs propres événements pour promouvoir leurs nouvelles sorties a permis de mettre en lumière des licences et opus alors boudés par le grand public. Sur place, les découvertes étaient donc nombreuses et certains ont largement tiré leur épingle du jeu. Voici cinq titres qui méritent d’être suivis de près.
MIO
Vous attendiez Hollow Knight Silksong avec impatience ? Arrêtez. MIO est le metroidvania de Focus Entertainment, et parvient à offrir un véritable défi, surtout pour les amateurs de jeux de plateformes, tout en offrant une direction artistique soignée. Il demande agilité et maîtrise, avec des séquences de plateformes exigeantes et des boss qui rappellent Hollow Knight par leur complexité. L’absence de carte force à mémoriser l’exploration, ce qui intensifie le sentiment de progression et de découverte.
Le jeu propose des compétences à débloquer ainsi que des points de sauvegarde et de réapparition, classiques du genre, mais efficaces. Sa patte graphique est tout simplement superbe, apportant une identité visuelle forte et immersive. Cependant, notre courte prise en main ne nous permet pas d’attester de la variété des environnements et des compétences, ce qui empêche de saisir tout le potentiel du jeu dans cette première approche. Néanmoins, MIO promet des heures de challenge pour ceux qui aiment explorer, trouver des outils, et surmonter des obstacles corsés.
Usual June
Usual June est une expérience à la fois spooky et drôle, mêlant ambiance inquiétante et touches d’humour. Les voix des personnages ajoutent une légèreté bienvenue, rendant l’ensemble encore plus sympathique. Côté graphismes, le jeu se démarque avec un style unique rappelant l’esthétique du film Spiderverse : des couleurs vives et des effets visuels presque en stop motion par moment. Mention spéciale pour le système où les couleurs changent selon la vie restante des ennemis, un détail aussi utile qu’élégant qui permet de ne plus afficher de barre de vie.
Le gameplay de la démo est linéaire, mais le level design réserve des surprises avec des zones parfois labyrinthiques, obligeant à garder l’œil ouvert. Les combats, eux, sont fluides et accessibles, s’intégrant bien à l’univers sans trop de complexité. L’absence d’un HUD encombrant renforce l’immersion, et les variations visuelles viennent apporter de la fraîcheur à l’expérience. Usual June se distingue par sa personnalité chaleureuse et son mélange habile d’éléments fantomatiques et comiques.
Tavern Keeper
Dans un tout autre style, Tavern Keeper se démarque aussi par son humour irrésistible, déjà palpable dans la démo. Le jeu propose une gestion complète d’une taverne, où chaque aspect peut être personnalisé : des employés à la décoration, en passant par l’approvisionnement et le nettoyage. On peut également lire les actualités pour rester à jour sur le monde extérieur, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la gestion.
Le gameplay est riche et varié, offrant tant de possibilités qu’une demi-heure ne suffit pas pour tout explorer. Cette profondeur promet de longues heures de jeu pour les amateurs de simulation. Tavern Keeper s’annonce comme un jeu drôle et complet, parfait pour les joueurs aimant la gestion avec une touche d’humour.
Clair Obscur : Expedition 33
Clair Obscur Expedition 33 est l’un des seuls jeux qui nous ait été présenté dans une session hands-off, où nous avons pu observer un démoiste jouer à notre place. Ce qui nous frappe immédiatement, c’est la fluidité du gameplay. Les combats au tour par tour, souvent perçus comme lents, s’intègrent ici parfaitement dans l’aventure grâce à des mouvements de caméra dynamiques et des animations saisissantes.
L’univers du jeu, inspiré par le surréalisme, propose des décors à la fois somptueux et étranges, ajoutant une atmosphère unique. Les personnages, bien réalisés, peuvent être changés à la volée via un simple bouton, mais cela n’a qu’une incidence visuelle. L’exploration est fortement encouragée et récompensée, avec des environnements à la fois beaux et immersifs. Le titre peut visiblement nous offrir bien plus que ce que nous avons vu, il reste donc à surveiller de très près durant les prochains mois.
Winter Burrow
Winter Burrow c’est vraiment le jeu de survie pour les fans de jeux cozy. Vous y incarnez une petite souris, à la recherche de sa tante perdue. Pour la retrouver, il faudra réparer des éléments de l’environnement, trouver des ressources et s’habiller chaudement. Le titre est soumis aux mêmes mécaniques que les autres itérations de son genre, à savoir le cycle jour/nuit, la sensation de faim ou encore la sensibilité à la chaleur.
Mais son univers calme et doux a tendance à nous séduire. La difficulté de Winter Burrow réside dans son absence de carte. Il faudra vous repérer grâce à votre sens de l’orientation ou à vos traces de pas pour éviter de vous perdre et de mourir de froid. Les graphismes sont enchanteurs, et le mélange de 2D/3D fonctionne parfaitement avec l’inspiration livre du conte du jeu.
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