Pixar retrouve des couleurs, après quatre années marquées par une pandémie qui l’a écartée des salles obscures et une grève des acteurs et des scénaristes qui aura retardé le développement de plusieurs projets. Depuis 2019, et la sortie de Toy Story 4 en 2019, le studio à la lampe bondissante multipliait les désillusions. Entre l’exploitation tronquée d’En Avant — sorti quelques semaines avant le premier confinement — et des sorties limitées sur Disney+ à travers le monde (Soul, Alerte Rouge et Luca), la firme d’animation semblait avoir perdu de sa superbe. Les catastrophiques résultats de Buzz L’Éclair, pourtant lié à la licence la plus importante de l’écurie Pixar, n’étaient pas vraiment de bon augure. La filiale de Disney+ est-elle restée trop longtemps au placard ? Au point de se faire oublier du public ?
C’est finalement avec Vice-Versa 2, réalisé par Kelsey Mann, que Pixar retrouve ses adeptes. Comme on pouvait s’en douter, ce choix de la sécurité : miser sur une suite plutôt qu’une production originale, est une véritable réussite. Le film sorti en juin 2024 sur nos écrans continue de cartonner dans les salles obscures, bien aidé par une période estivale plutôt propice à une séance en famille. Variety rapporte que les aventures de Riley et de ses émotions ont dépassé le milliard de dollars de recettes à l’international. Le film enregistre un box-office mondial de 1,6 milliard de dollars, il est le premier film d’animation à franchir ce cap.
La Reine des Neiges 2 détrôné, Vice-Versa veut renverser Le Roi Lion
De tels résultats permettent à Pixar de dépasser le précédent détenteur du titre de film d’animation le plus rentable de l’histoire : La Reine des Neiges 2. Sortie en 2019, la suite du hit de 2013 avait généré 1,4 milliard de dollars à l’international. Si Vice-Versa ne boxe pas dans la même catégorie que Le Roi Lion de Jon Favreau, il se rapproche dangereuse de ses recettes. Le dernier-né de l’écurie Pixar n’est qu’à sept petits millions de la version live-action des aventures de Simba.
Dans le détail, Vice-Versa a trouvé sa place sur de nombreux marchés. C’est évidemment aux États-Unis (646,3 millions) que Pixar trouve la plus grande résonance, suivi par le Mexique (102,2), le Brésil (80 millions), le Royaume-Uni (72,7 millions) et la France (62,6 millions).
Le bout du tunnel pour Disney ?
En 2023, pour ses 100 ans, Mickey faisait grise mine. Après une année 2019 de tous les records, la firme devait se rendre à l’évidence, sa recette du succès n’était pas infaillible. Chez Marvel, Lucasfilm comme Disney Animation et Pixar, la rentabilité des investissements n’était pas vraiment à l’ordre du jeu. Indiana Jones et le Cadran de la Destinée ainsi que The Marvels se sont illustrés comme les plus gros échecs financiers de l’année précédente. Face à de tels résultats, Disney avait des raisons de s’inquiéter.
La firme a réduit la voilure à certains endroits, limitant par exemple son calendrier annuel chez Marvel à la seule sortie de Deadpool & Wolverine. Et grand bien lui en a fait, le film porté par Ryan Reynolds et Hugh Jackman a dépassé le milliard de dollars de recettes, et est en passe de surpasser Iron Man 3 au classement des films les plus rentables de la Maison des Idées.
Ailleurs, chez 20th Century Studios, Aliens : Romulus s’en sort aussi avec les honneurs. Le film réalisé par Fede Àlvarez s’illustre avec 225,5 millions de dollars dans le monde. Pour son premier week-end, le nouvel opus de la saga a surpris en s’invitant aussi au box-office chinois. Il est le premier film après la pandémie à réaliser un tel exploit et à dépasser les 73,3 millions de dollars. Reste à voir désormais si Disney continuera sur sa lancée. Les prochains mois seront marqués par la sortie de Vaiana 2 et Mufasa. Ces deux suites ont un potentiel important, leurs prédécesseurs ayant raflé la mise.
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