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Pour éviter les collisions dans l’espace, l’Europe passe à l’action

Le spatial est devenu un espace surchargé. Les satellites se marchent sur les pieds et risquent de se rentrer dedans.

Sur la seule année 2022, 2482 satellites ont été envoyés dans l’espace. Ils ont rejoint des milliers d’autres appareils actifs, et des centaines de milliers de débris divers. Dans une orbite de plus en plus chargée, les risques de collisions sont de plus en plus grand. Alors, pour éviter qu’un tel drame se produise, les pouvoirs publics, notamment européens, ont relevé la tête.

Sur le vieux continent, la question des débris spatiaux est dans tous les esprits. L’Europe dispose des conditions de lancement de satellites les plus strictes au monde (pour réduire autant que possible la création de débris). Dans le même temps, l’ESA (l’agence spatiale européenne) a mis au point un programme de lutte contre les débris spatiaux.

Des start-up, basées sur le continent, travaillent également pour réduire le nombre de débris dans l’espace. La méthode communément utilisée pour détruire un débris est de s’y accrocher pour le faire tomber dans l’atmosphère. Avec les frottements de l’air, il va y bruler et ne touchera même pas le sol 100 kilomètres plus bas.

Cette technique, dite “accrocheuse”, est très efficace, mais très couteuse. Parmi les entreprises qui tentent de développer une telle solution, on retrouve l’entreprise suisse ClearSpace. Elle est très bien avancée dans son travail de RD et a déjà signé un pré-contrat avec le géant européen Arianespace.

En Norvège, une autre société travaille sur un moyen de réduire le nombre de débris en orbite. Nommée Solstorm, l’entreprise veut exploiter l’énergie des vents solaires pour “pousser” les débris dans l’atmosphère. De l’autre côté de l’Europe, en Espagne, la start-up IENAI a développé des propulseurs capables de désorbiter des satellites usagés.

En France aussi, les débris inquiètent

Face à la menace d’un carambolage à haute altitude, la France ne reste pas les bras croisés. Dans l’hexagone aussi des sociétés s’inquiètent de la prolifération des débris spatiaux. L’entreprise “Look Up Space” qui construit des radars au sol pour repérer et cartographier les débris.

À Paris, l’entreprise Dark Space construit un vaisseau spatial “Interceptor”. Ce dernier est capable de “pousser” les satellites et les débris vers l’atmosphère. Une modification de trajectoire faite tout en douceur pour ne pas laisser d’autres débris se former. Une première démonstration devrait avoir lieu en 2026.

D’ici là, l’espace va devoir tenir bon. Selon Pascal Lecointe, expert des risques spatiaux, les “chances” d’une collision importante dans l’espace sont aujourd’hui d’une sur mille. Ce chiffre pourrait néanmoins exploser dans les prochaines années avec la multiplication des lancements de satellite en orbite basse.

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