Au début de l’année, six Français sur dix (61 %) affirmaient que les applications d’intelligence artificielle (IA) étaient une révolution technologique majeure pour l’humanité. Ces dernières seraient aussi révolutionnaires que l’invention de l’imprimerie par exemple, comme l’indiquait le Baromètre 2024 de l’esprit critique réalisé par OpinionWay pour Universcience publié jeudi 21 mars. Face à la révolution IA, les avis sont nombreux et TechCrunch a décidé de s’intéresser à ceux de la génération Z dans sa newsletter sur l’IA.
Le média américain, spécialiste de l’actualité des startups, rappelle à juste titre que cette génération fait régulièrement l’objet d’une fascination de la part des médias grand public. Les faits et gestes de ces jeunes nés, entre le milieu-fin des années 1990 et le début des années 2010, interpellent, en particulier sur l’IA. Samsung a récemment interrogé plus de 5 000 membres de cette génération Z en France, en Allemagne, en Corée, au Royaume-Uni et aux États-Unis sur leur vision de l’IA et de la tech en général. Pour près de 70 % d’entre eux, l’intelligence artificielle apparaît comme une ressource incontournable pour de nombreuses tâches liées au travail, comme la synthèse de documents et de réunions ou mener de recherche. L’IA aiderait aussi pour la recherche d’inspiration et le brainstorming, des tâches pas nécessairement en lié avec le monde du travail.
L’IA suscite enthousiasme et méfiance
Cependant, un autre rapport publié plus tôt dans l’année par EduBirdie suggère que la génération Z s’inquiète aussi des conséquences de l’IA. Plus d’un tiers des membres de la génération Z qui utilisent ChatGPT d’OpenAI ou d’autres outils d’IA au travail se sentent coupables de le faire. Ils redoutent que l’IA limite leurs capacités de réflexion critique et entrave leur créativité.
Évidemment, deux enquêtes ne suffisent pas à tirer des conclusions et il convient d’émettre certaines réserves. Les résultats de l’enquête de Samsung sont enthousiastes alors que le géant sud-coréen développe de nombreux outils et produits dotés d’IA. La marque, à l’origine des Galaxy S24 ou Z Fold6 avec Galaxy AI, a tout intérêt à présenter l’IA sous son meilleur jour. À l’inverse, EduBirdie est un service professionnel de rédaction d’essais qui propose des services payants de rédaction fantôme, de rédaction, de relecture et de vérification du plagiat. Son activité apparaît aujourd’hui menacée face à l’émergence d’outils comme ChatGPT et d’autres assistants d’écriture dopés à l’IA. L’entreprise préférerait sans doute que les gens se méfient de l’IA, comme l’indique TechCrunch.
Néanmoins, ces études mettent en lumière la prise de conscience de la génération Z autour de l’IA. Cette dernière ne semble pas vouloir rejeter ou boycotter l’IA, mais elle est consciente de ces potentielles conséquences. Une autre étude de la National Society of High School Scholars révèle que la majorité des membres de la génération Z (55 %) pense que l’IA aura un effet plus négatif que positif sur la société au cours des dix prochaines années. Elle aurait aussi un impact significatif et négatif sur la vie privée.
La génération Z, un avis qui compte (beaucoup) en matière d’IA
Pour nos confrères américains, l’opinion de la génération Z est à suivre avec beaucoup d’attention. En effet, un rapport de NielsenIQ prévoit qu’elle deviendra bientôt la génération la plus riche de tous les temps. Son pouvoir d’achat devrait atteindre 12 000 milliards de dollars d’ici à 2030, dépassant celui des baby-boomers d’ici 2029.
Même si un cadre juridique aidera à encadrer et à réglementer l’utilisation de l’IA, rien ne semble en mesure de stopper la révolution de l’IA. Face à ce mouvement, toutes les générations devront s’adapter.
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